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A

Agent des terres boisées de la couronne
Le bureau des terres boisées de la couronne se trouvait sur la rue Vittoria [Mika 1982]. L’agent des terres boisées de la couronne annonçait les limites à bois et percevait les cotisations liées aux glissoires [Blyth 1925]. Dès 1826, Charles Shirreff et son fils Robert ont géré les affaires à Bytown et perçu les versements à Québec. En 1836, ils ont été remplacés par James Stevenson [Gillis 1988]. A.J. Russell a aussi été agent des terres boisées de la couronne [Elliott 1991].

Agent d’émigration
George R. Burke a été l’agent d’émigration à Bytown de 1847 à 1853 [Moffatt 1986, Taylor 1986].

Albert (île)
Une des îles de la Chaudière a été nommée Albert.

Albert (rue)
La rue Albert a été aménagée dans la Haute-Ville en 1850 [Haig 1975]. Elle a été nommée en souvenir d’Albert Edward, prince de Galles, qui a vécu de 1841 à 1910 [Brault 1942].

Algonquins
Le débarcadère Richmond, aux chutes de la Chaudière, occupait une partie des territoires de chasse traditionnels des Algonquins [Lambton 1990]. C’est sur le territoire de chasse de Constant Penency, de la bande algonquine des Perdrix, que se trouvait le débarcadère Richmond lorsque le colonel By dirigeait la construction du canal Rideau [Jenkins 1996]. Les Algonquins se nommaient Anisnabek (singulier Anishnabe), significant vrais hommes, pour se distinguer des animaux. Ils vivaient au sein d’une société patriarcale, et les membres d’un même clan ne se mariaient pas entre eux [Couture 1983]. Ils étaient nomades, vivant en groupes d’une quinzaine d’individus, à cause du territoire à parcourir pour tuer le gibier nécessaire à la survie et au confort [Assiniwi 1973]. Se sentant menacés par l’exploitation massive des forêts, les Algonquins ont demandé l’aide du gouvernement du Canada-Uni. Le 9 août 1854, on leur a accordé un territoire mesurant 44 500 arpents environ comme réserve dans la région de la Rivière-au-Désert (aujourd’hui Maniwaki) [Lambton 1990].

Amelia (île)
Une des îles de la Chaudière a été nommée Amelia.

Anglicans
Au début, les services religieux de l’Église anglicane se tenaient à Wrightstown. En 1828, la chapelle des méthodistes wesleyens a été offerte gracieusement à la congrégation anglicane, et son pasteur, M. Amos Ansley, établi à Wrightstown, trouvait le temps de se rendre chaque dimanche à Bytown pour le service. M. Ansley, qui semble avoir quitté la région en 1832, a eu comme successeur M. Adam Hood. Ayant démissionné en 1836, ce dernier a été remplacé par M. Samuel S. Strong à l’automne de 1837.

En 1832, les anglicans ont construit une église en pierre dans la
Haute-Ville sur un terrain donné par Nicholas Sparks, où se trouve aujourd’hui la cathédrale. Agrandie en vertu d’un contrat accordé en 1841 à Alexander Christie, fils du Dr A.J. Christie, l’église anglicane de Bytown a été consacrée et nommée Christ Church le 8 octobre 1843 par Mgr Strachan [Hill 1932, Brault 1946, Hubbard 1972, Elliott 1991].

Ann (rue)
Cette rue a été nommée en souvenir d’Ann Crichton, épouse de Thomas McKay [Brault 1946]. À l’ouest du canal, la rue Ann a été rebaptisée Gladstone, et à l’est du canal, elle a été rebaptisée Mann [Taylor 1986].

Argent
Aux débuts de Bytown, tout l’argent du pays était britannique (livres, shillings et pennies) [Cluff 1922]. Les pièces d’argent étaient nombreuses à la fin des années 1830 : le demi-dollar américain surtout, mais aussi les petites pièces d’argent mexicaines et espagnoles et les pièces d’argent anglaises [Blyth 1925].

Arpentage
Le 13 septembre 1793, l’arpenteur suppléant John Stegman de York (Toronto) a été chargé d’arpenter quatre cantons, au nord des comtés de Leeds et Grenville, qu’il a appelés A, B, C et D. Plus tard, ils ont été rebaptisés Osgoode, Gloucester, North Gower et Nepean. D signifiait Nepean [Burns 1981]. Les limites du canton de Nepean ont été arpentées par John Stegman en 1794. Un nouvel arpentage a été entamé en 1823 par John McNaughton de Charlottenburgh, puis terminé par Asa Landon, William Campbell, William Graves et Reuben Sherwood. C’est Anthony Swalwell qui a de nouveau arpenté une partie des lots Rideau pour le colonel By, mais les limites des lots Rideau ont continué de susciter des arguments et des litiges pendant des décennies [Elliott 1991].

Ashburnham
Aménagée dans la Haute-Ville vers 1840, la subdivision Ashburnham, appelée aussi Ashburnham Hill, se trouvait à l’est de Bronson entre l’avenue Laurier et la rue Lisgar que nous connaissons aujourd’hui. Cette subdivision a été nommée en souvenir de l’honorable Percy Ashburnham, qui a épousé une fille du colonel By [Elliott 1991].

Assises trimestrielles
Jusqu’à l’entrée en vigueur de la Loi sur les conseils de district en 1842, chaque district dans le Haut-Canada avait une cour d’assises trimestrielles de la paix, composée de juges de paix chargés de l’administration locale [Aitchison 1975]. Aux débuts de Bytown, les assises trimestrielles se tenaient dans l’ancien palais de justice de la rue George [Haig 1975].

Association for the Preservation of the Public Peace
L’Association for the Preservation of the Public Peace a été fondée à Bytown le 20 octobre 1835, avec D. Rinier McNab comme président. Tous les citoyens importants en étaient membres, et la cotisation minimale était de 5 shillings payables à l’avance. Les fonds devaient couvrir les dépenses appréciables du déplacement vers Perth pour le procès. La plupart des deux cents volontaires chargés du maintien de l’ordre étaient membres de la milice locale. Peu à peu, cette association s’est identifiée plus étroitement avec les autorités militaires, et elle a été absorbée par la milice de Bytown [Craske 1992, Kenny 1901a, Hill 1922a].

Auberges
Isaac Firth et Andrew Berry ont ouvert une auberge en 1819 au débarcadère en aval des chutes de la Chaudière [Elliott 1991]. Plus tard, Jean- Baptiste Homier a tenu une auberge du côté sud de la rue Rideau, et Daniel Johnston avait la sienne dans la Basse-Ville [Lamoureux 1978, Mika 1982].

Autochtones
Le débarcadère aux chutes de la Chaudière faisait partie des territoires de chasse traditionnels des Algonquins [Lambton 1990]. Les autochtones ont participé au commerce des fourrures à Bytown : certains recevaient des provisions à l’automne en attendant de pouvoir livrer des fourrures au printemps, souvent aux chutes de la Chaudière, lors d’une célébration pouvant durer de sept à dix jours; d’autres étaient embauchés comme canotiers dans l’industrie du bois de la vallée de l’Outaouais, ayant ainsi l’occasion d’échanger leurs fourrures [Newton 1991].

B

Baie des radeaux
D’abord appelée baie des traîneaux (Sleigh bay) puis baie d’entrée (Entrance bay), la baie des radeaux (Rafting bay) marquait le début du canal Rideau à Bytown [Haig 1975]. C’est là souvent que les petits radeaux de bois équarri étaient reconstitués en immenses trains de bois ou cages après avoir franchi les chutes de la Chaudière [Taylor 1986].

Baie des traîneaux
La baie des traîneaux (Sleigh bay), plus tard appelée baie d’entrée (Entrance bay) puis baie des radeaux (Rafting bay), marquait le début du canal Rideau à Bytown. Cette baie a reçu son nom en 1818 à l’occasion du mariage du fils de Philemon Wright. La cérémonie a eu lieu à cet endroit parce que le juge de paix venu de Perth n’était pas autorisé à célébrer un mariage dans le Bas-Canada; les invités se sont donc rendus sur la rive sud de la rivière en traîneaux [Haig 1975].

Baie d’entrée
D’abord appelée baie des traîneaux (Sleigh bay), la baie d’entrée (Entrance bay) marquait le début du canal Rideau à Bytown [Haig 1975].

Bank (rue)
La rue Bank a d’abord été nommée Esther [Brault 1942].

Banques
La Montreal Bank a ouvert une succursale dans la Haute-Ville de Bytown, nommant James Stevenson comme représentant le 29 juillet 1842 [Brault 1946, Welch 1978]. En 1846, trois banques avaient un bureau dans la Haute-Ville (la Montreal Bank, l’Upper Canada Bank, la Bank of British North America), et deux banques avaient un bureau dans la Basse-Ville (la Commercial Bank, la City Bank of Montreal) [Smith 1846].

Baptistes
En 1844, une communion baptiste a été organisée dans le quartier de la Côte-de-Sable à Bytown. Le révérend Dick a accueilli des adhérents d’aussi loin que Chelsea. Le premier édifice consacré au culte a été la résidence d’un monsieur Patterson, rue Ottawa (rebaptisée Waller). En juin 1845, un service régulier a été annoncé, l’endroit étant décrit comme le temple baptiste. Il s’agissait de la maison dans laquelle, en 1843, on avait établi l’école de district ou secondaire, en face de la prison. Le révérend Dick, arrivé originellement de Glasgow, a été transféré après quatre ans de ministère environ dans la région [Wilson 1876, Brault 1946].

Basse-Ville
La Basse-Ville, dont une bonne partie était recouverte d’une cédrière marécageuse, a été arpentée en lots en 1826. L’année suivante, on a jugé bon de drainer le marécage et de tracer une rue, baptisée Sussex, allant de la rue Rideau jusqu’au quai qui se trouvait au pied des premières écluses. La Basse-Ville, avec ses nombreux commerces proches du canal, comptait une forte proportion de catholiques canadiens-français et irlandais [Taylor 1986].

Bassin de circulation
En amont de la huitième écluse à Bytown, on a construit un grand bassin qui servait d’aire de circulation pour les bateaux; ce bassin de circulation s’appelait aussi lay-by [Taylor 1986].

Bassin du canal
Un grand bassin a été construit en amont de la huitième écluse à Bytown pour alimenter le canal en eau [Brault 1946]. S’étendant de chaque côté du canal, ce bassin servait d’aire de circulation [Taylor 1986]. Le bassin du canal était muni d’une vanne qui déversait l’eau vers le Bywash [Newton 1979].

Bateaux à vapeur
Les bateaux à vapeur, appelés simplement vapeurs, ont été utilisés par les transitaires pour le transport de produits et de marchandises le long du canal Rideau, de la rivière des Outaouais et du Saint-Laurent. Ils transportaient aussi des passagers. Robert Drummond et Thomas J. Jones ont été capitaines de bateaux à vapeur sur le canal Rideau. Drummond a construit le vapeur Pumper, et il était le propriétaire du Rideau et du Margaret. Un petit vapeur appelé Endeavour a été mis en service entre Bytown et Grenville, mais l’entreprise a été un échec [Hill 1922a]. Le 4 novembre 1848, le vapeur Phoenix a été construit à Wrightstown, et mis en service sous le capitaine Andrew Patterson, remplaçant le Speed pour le service postal et faisant la navette durant le jour, sauf le dimanche, entre Bytown et Grenville [Lamirande 1982]. En 1850, le Prince Albert était considéré comme le meilleur bateau à vapeur du canal Rideau. Il appartenait à Hooker et Henderson de Kingston, et a été vendu aux enchères à Bytown en 1850 [Bush 1981].

Avant même la construction du canal Rideau, des bateaux à vapeur étaient apparus sur la rivière des Outaouais. À l’été de 1823, l’Union of the Ottawa a été mis en service entre le Long Sault et Wrightstown aux chutes de la Chaudière [Bond 1966]. Il s’agissait du premier vapeur de l’Outaouais, et en novembre 1822 le capitaine William Grant s’était rendu de Montréal à Hawkesbury avec quatre hommes pour construire l’Union. Grant a été embauché comme capitaine de l’Union, et le capitaine Johnson l’a remplacé en 1828 [Lamirande 1982]. Les propriétaires de l’Union étaient William Shepherd et Charles Campbell de Québec, Philemon Wright & Sons de Wrightstown, ainsi que Thomas Mears et William Grant de Hawkesbury, l’ingénieur étant John Cochrane [Girouard 1892]. L’Union mettait 34 heures environ à faire la navette entre Grenville et Wrightstown. Ce service a favorisé la colonisation et le commerce dans toute la région [Greening 1961].

En 1830, Molson & Sons de Montréal a mis en service le vapeur Shannon entre Grenville et Bytown, rivalisant avec le William King et l’Union. En 1831, le groupe Molson et le groupe Mears ont fusionné, et le Shannon, muni de deux moteurs, a continué à faire la navette entre Grenville et Bytown, sous le capitaine William Kain, et plus tard sous le capitaine Lighthall. À l’hiver de 1834-1835, la Montreal and Ottawa Steamboat Company a été agrandie et restructurée pour former l’Ottawa and Rideau Forwarding Company, propriétaire des vapeurs Shannon, Ottawa et St. Andrews [Hill 1922a, Bush 1981, Lamirande 1982]. En 1837, comme suite à des plaintes dirigées contre l’Ottawa and Rideau Forwarding Company pour avoir monopolisé la navigation entre Montréal, Kingston et Bytown, la Bytown Mutual Forwarding Company a été fondée, en vue surtout de transporter des marchandises [Brault 1946].

Besserer (rue)
La rue Besserer a été nommée en souvenir de Louis-Théodore Besserer, propriétaire de la Côte-de-Sable [Brault 1942].

Besserer Place
En 1838, Anthony Swalwell a arpenté une subdivision nommée Besserer Place, plus tard rebaptisée Côte-de-Sable [Elliott 1991].

Bibliothèques
Avant qu’il n’y ait une bibliothèque à Bytown, on y trouvait des salles de lecture publiques. Les premières ont été ouvertes en 1838 à l’hôtel British dans la Haute-Ville et à l’hôtel Ottawa de McArthur dans la Basse-Ville. La première bibliothèque de prêt à Bytown a été ouverte le 3 novembre 1841 par Alexander Grey. À la fois bijoutier et libraire, Grey prélevait un abonnement annuel de quatre dollars, mais il a cessé d’offrir ce service après un an environ.

En 1845, une association mercantile a été organisée à la suite d’une réunion tenue par des jeunes et des commis soucieux de se divertir et de s’instruire. Le 5 mars 1847, le tout nouveau Bytown Mechanics Institute ouvrait chaque samedi soir une salle où les membres pouvaient lire ou échanger les livres de la bibliothèque. L’Institut canadien-français, établi dans la Basse-Ville en 1852, avait lui aussi une bibliothèque [Brault 1946, Haig 1975]. Le Bytown Mechanics Institute a disparu en 1849, mais il est réapparu en 1853 sous le nom de Bytown Mechanics Institute and Athenaeum, le mot Athenaeum désignant sa bibliothèque [Hirsch 1992].

Bois
À cause de l’épuisement des ressources forestières dans l’Outaouais inférieur, la coupe du bois a commencé, dans les années 1840, à se déplacer vers l’Outaouais supérieur, en amont de Bytown [Irwin 1997]. Jusqu’en 1850, le seul bois transporté sur la rivière des Outaouais a été du bois équarri, assemblé en cages que l’on flottait jusqu’à Québec en vue de l’exportation vers le marché britannique. Un agent des terres boisées de la couronne annonçait les limites à bois et percevait les cotisations liées aux glissoires [Blyth 1925]. Les cages étaient constituées de radeaux assez petits pour franchir les glissoires aux chutes de la Chaudière, et elles étaient démantelées puis reconstituées à chaque passage de ce genre, les hommes mangeant et dormant sur les cages. Le commerce du bois a connu des périodes de prospérité et de dépression dès ses débuts [Taylor 1986]. Après 1850, le marché est passé du bois équarri destiné à la Grande-Bretagne au bois de sciage expédié vers les États-Unis [Mika 1982].

Bois de sciage
Jean-Baptiste St-Louis a établi une scierie dans la Basse-Ville en 1830, et dès lors les gens ont eu du bois de sciage pour se construire une maison [Mika 1982]. Bytown est devenue le centre du bois de construction dans la vallée de l’Outaouais [Newton 1991]. Après 1850, le marché est passé du bois équarri destiné à la Grande-Bretagne au bois de sciage expédié vers les États-Unis. Le traité de Réciprocité de 1854 a permis l’exportation de bois hors taxe de l’Amérique du Nord britannique vers les États-Unis. Désormais, on abattait les arbres pour les scier en planches [Mika 1982].

Bois équarri
Au début, on n’a transporté que du bois équarri sur la rivière des Outaouais. On l’assemblait en cages, que l’on faisait flotter jusqu’à Québec, où il était exporté vers le marché britannique [Blyth 1925]. Une fois coupé, un arbre était équarri sur place à la hache [Bedore 1975]. On gaspillait jusqu’à 25 pour cent de l’arbre qu’on venait d’équarrir [Adams 1981]. Les cages étaient constituées de radeaux assez petits pour franchir les glissoires aux chutes de la Chaudière, et elles étaient démantelées puis reconstituées à chaque passage, les hommes mangeant et dormant sur les cages [Taylor 1986]. Après 1850, le marché est passé du bois équarri destiné à la Grande- Bretagne au bois de sciage expédié vers les États-Unis [Mika 1982].

Bolton (rue)
La rue Bolton a été nommée en souvenir du major Daniel Bolton des Royal Engineers, puis elle a été rebaptisée Nunnery et ensuite Water [Brault 1942].

Boteler (rue)
La rue Boteler a été nommée en souvenir du lieutenant-colonel Richard A.Boteler des Royal Engineers [Brault 1942].

Boulangers
Bytown a eu ses boulangers, y compris George Lang [Mika 1982], et George Shouldice qui s’est fait bâtir une boulangerie et une auberge dans les années 1840 [Newton 1979].

Brasseurs
Michael Burke a fabriqué de la bière, rue Wellington dans la Haute-Ville [IHACC]. En 1829, à l’angle des rues Wellington et Rochester, John Rochester a fondé la brasserie Victoria, qui sera réputée pour ses bières Double Stout et Indian Pale Ale [Walker 1968]. Dans la Basse-Ville, la brasserie Stirling se trouvait près du quai à l’extrémité ouest de la rue Saint-Patrick [Brault 1981].

Bridge (rue)
La rue Bridge a été rebaptisée Division, et plus tard Booth [Brault 1942].

Briqueterie
En 1832, Enoch Walkley a établi une briqueterie, et au cours de l’année suivante il a construit la première maison de Bytown toute en briques [Mika 1982].

Britannia
John LeBreton, capitaine retraité de la marine, est arrivé dans le canton de Nepean en 1819. Il a acheté un terrain, a construit des moulins sur la rivière des Outaouais, puis a donné à son établissement le nom de Britannia [IHACC, Elliott 1991].

Bronson (avenue)
L’avenue Bronson s’appelait auparavant la rue Consession [Taylor 1986].

Bulge
Lorsque l’ordonnance a saisi 84 arpents de terre environ de Nicholas Sparks en guise de réserve militaire, la rue Wellington a dû bifurquer vers le sud avant de rejoindre le pont des Sapeurs, et c’est ainsi que s’est formé le saillant qu’on a appelé Bulge en anglais [Taylor 1986].

Bureau de poste
Le premier bureau de poste de Bytown se trouvait du côté nord de la rue Rideau, entre Mosgrove et William [Haig 1975]. Matthew Connell, propriétaire d’un magasin, a été le premier maître de poste. Nommé le 6 avril 1829, il annonçait l’arrivée du courrier en soufflant dans un cor d’étain [Brault 1946, Jenkins 1996]. Décédé en 1834, Connell a été remplacé par G.W. Baker, capitaine de l’artillerie royale, arrivé à Bytown en 1832. Le bureau de poste a été transféré dans la Haute-Ville, du côté nord de la rue Wellington, un peu à l’est de la rue Kent. Le fils aîné de Baker a dirigé le bureau de poste pendant quelques années, et son deuxième fils G.P. a pris la relève jusqu’en 1846 [IHACC, Hill 1922a, Mika 1982]. Godfrey Baker, fils du capitaine G.W. Baker, a été maître de poste de 1850 jusqu’à son décès [Blyth 1925]. En vertu d’une proclamation datée 5 avril 1851, l’administration du service postal canadien a été cédée par le General Post Office de la Grande-Bretagne au gouvernement du Canada-Uni [Hillman 1985].

Bureau de santé
Compte tenu de la grave épidémie de choléra qui a sévi dans le Bas-Canada et le Haut-Canada au printemps de 1832, le lieutenant-gouverneur général, lord Colborne, a ordonné le 20 juin aux administrateurs locaux, y compris ceux de Bytown, de se constituer en Bureau de santé afin de pouvoir accueillir les émigrants malades, et d’adopter la réglementation locale jugée nécessaire au maintien de la santé des citoyens. Dès le 16 juin, les administrateurs de Bytown avaient été autorisés à construire un hôpital d’isolement réservé uniquement au traitement des personnes atteintes du choléra. Le Bureau de santé a exigé que tous les bateaux transportant des émigrants subissent une inspection médicale avant d’être admis à Bytown. Les inspecteurs nommés par le Bureau ont été chargés de visiter Bytown tous les deux jours, et de présenter un rapport complet sur les cas éventuels de maladie. Le Bureau de santé provisoire de Bytown a cessé d’exister en septembre 1832 lorsqu’on a jugé que l’épidémie s’était atténuée. Une deuxième vague de choléra a sévi à Bytown en 1834, et une épidémie de typhus a éclaté en 1847, mais ce n’est qu’en 1889 qu’un Bureau de santé permanent a été établi à Ottawa [Tresham 1993].

Bytown
À l’origine, le site de Bytown comportait six lots, c’est-a-dire trois dans le rang C et trois dans le rang D du canton de Nepean, la limite entre eux étant la rue Cumberland [Kenny 1901b]. En 1823, le gouverneur des deux Canadas, lord Dalhousie, a acheté de la famille Fraser une bande de terrain dans le canton de Nepean, à l’est de la propriété de John LeBreton et au nord de la propriété de Nicholas Sparks [Elliott 1991]. Ce terrain, qui représentait les lots A et B du rang C, a été transféré au colonel By en vertu d’une lettre datée 26 septembre 1826 [Brault 1946]. Dès le 18 octobre de la même année, deux villages y avaient été aménagés : la Haute- Ville à l’ouest du canal, et la Basse-Ville à l’est du canal [Elliott 1991]. En 1827, l’administration militaire de Bytown a été remplacée par une structure civile, les militaires jouant par la suite un rôle secondaire. Le colonel By des Royal Engineers a démissionné de son poste de magistrat, priant le gouverneur de charger cinq magistrats nommés à vie d’administrer les affaires de Bytown [Craske 1992]. Bytown a été dûment constituée en vertu d’une charte, suivant un acte des habitants euxmêmes, sancionné par un juge de paix [MacTaggart 1829]. La première assemblée municipale a eu lieu en janvier 1828, mais dans le contexte du conflit grandissant entre les radicaux (radicals) et le Family Compact au pouvoir, le corps exécutif à York n’a pas reconnu l’autorité de ce conseil municipal à Bytown, décidant plutôt d’y nommer quatre magistrats exerçant un mandat permanent [Grierson 1996].

Bytown est devenue cité de district en 1838 [Elliott 1991], et le premier scrutin tenu le 8 mars 1841 a permis d’y élire un député à l’Assemblée du Canada-Uni. Le candidat élu a été William Stewart Derbishire [Haig 1975]. En 1842, on a proclamé le nouveau district de Dalhousie, et on a choisi Bytown comme chef-lieu où l’on pourrait désormais juger les causes criminelles. Le juge James Macauley a presidé le premier tribunal le 5 octobre 1842 [Craske 1992]. Le 28 juillet 1847, Bytown a été érigée en cité en vertu d’une loi provinciale, et par la suite six conseillers ont été élus pour administrer ses affairess [Elliott 1991].

L’ordonnance avait fait annuler la loi de 1847, et Bytown avait donc continué de faire partie du canton de Nepean jusqu’en 1850 [Elliott 1991]. Bytown a été constituée définitivement en cité le 1er janvier 1850, et dans chacun de ses trois quartiers on a pu élire trois conseillers à qui il revenait de choisir le maire [Brault 1946, Haig 1975]. En 1853, le maire Turgeon a obtenu l’accord du conseil municipal pour demander que Bytown soit rebaptisée Ottawa [Haig 1975]. Le changement de nom proposé a été adopté dans le cadre d’une pétition présentée au gouverneur en 1854 [Brault 1946]. Le 1er janvier 1855, la cité de Bytown est devenue la ville d’Ottawa [Dewar 1989], et les limites de la ville ont été fixées à l’extrémité nord de la ferme de William Stewart, c’est-à-dire la rue Ann, plus tard rebaptisée Gladstone [Elliott 1991].

Bytown and Montreal Telegraph…
Joseph Aumond a été le premier président de la Bytown and Montreal Telegraph Company en 1849 [Pilon 1972]. Il a fallu deux ans environ pour installer une ligne télégraphique entre Bytown et Montréal [Cluff 1922].

Bytown and Prescott Railway
Au début des années 1850, une conversation a eu lieu entre un conseiller nommé Edward McGillivray et un jeune avocat nommé Richard W. Scott qui avait été maire de Bytown pendant un an. Vu la difficulté de maintenir un service de diligence entre Prescott et Bytown, les deux hommes se sont demandé s’il ne serait pas possible de construire un chemin de fer entre ces deux points. La Bytown and Prescott Railway Company a été formée en peu de temps grâce à l’appui chaleureux de personnes comme Thomas McKay de New Edinburgh, son gendre John McKinnon, et Robert Bell propriétaire du Citizen. Lorsque la charte a été accordée, le Canada tout entier ne comptait que 205 milles de voie ferrée. Vers la fin de 1854, le chemin de fer avait atteint Billings Bridge, mais il n’y avait plus de rails, ni d’argent pour en acheter. C’est Bell qui a surmonté la difficulté en achetant une provision de madriers d’érable troissur- quatre, sur lesquels il a fait poser des bandes de fer plat, de sorte que le train a pu se rendre triompha ement à New Edinburgh le jour de Noël, la date prévue de l’inauguration de la voie ferrée. Puisque le pont franchissant la rivière Rideau n’était pas terminé, les voyageurs ont dû prendre le traversier pour se rendre à la gare aménagée à l’angle des rues Sussex et McTaggart. La cérémonie a donc eu lieu, agrémentée d’un banquet à la fois élégant et festif [Mika 1982, Dewar 1989].

Bytown Benevolent Society
C’est lors d’une réunion présidée par D.R. McNab, à l’hôtel Burpee, que la Bytown Benevolent Society a été fondée en juillet 1837, pour venir en aide aux personnes les plus pauvres et démunies de la collectivité [Hill 1922a].

Bytown Consumers Gas Company
En 1854, la Bytown Consumers Gas Company a été chargée de remplacer les lampes à huile par des lampes à gaz dans les rues Sussex et Rideau [Brault 1946].

Bytown Dorcas Society
La Bytown Dorcas Society a été fondée en décembre 1836 en vue de recueillir des fonds et des provisions pour les familles de Bytown, tout en leur confectionnant et distribuant des vêtements, peu importe leurs croyances religieuses [Hill 1922a].

Bytown Mechanics Institute
En janvier 1847, des citoyens de Bytown se sont réunis dans la salle Odd Fellows de la rue St. Paul pour fonder un Mechanics Institute. Des conférences avaient lieu à l’occasion dans un bâtiment de la rue York, mais cet institut a cessé d’exister moins de deux ans plus tard [Moffatt 1986, Van Cortlandt 1990]. Il est réapparu, grâce à l’appui soutenu de Robert Bell, sous le nom de Bytown Mechanics Institute and Athenaeum, et l’on y prévoyait une bibiliothèque de référence et de prêt, une salle de lecture, un musée et des conférences. Il a été constitué en vertu d’une loi de la Province du Canada adoptée en janvier 1853, la cotisation étant fixée à une livre par année. Le Dr Hill en a été le président [Hirsch 1992].

Bytown Mutual Forwarding…
Comme suite à des plaintes dirigées contre l’Ottawa and Rideau Forwarding Company, qui exigeait le péage, pour avoir monopolisé la navigation entre Montréal, Kingston et Bytown, la Bytown Mutual Forwarding Company a été fondée en 1837, en vue surtout de transporter des marchandises [Brault 1946].

Bywash
Le trop-plein du bassin en amont de la huitième écluse à Bytown était évacué à l’aide d’une vanne, et formait un cours d’eau nommé Bywash (ByWash) qui longeait les rues Mosgrove, George, Dalhousie, York et King, dans la Basse-Ville, avant de se jeter dans la rivière Rideau à l’extrémité de la rue Cathcart. La hauteur de l’eau dans le Bywash permettait à des chalands de traverser la Basse-Ville [Brault 1946, Mika 1982].

C

Cabanes en rondins
Les premières habitations de Bytown ont été des cabanes en rondins, le plus souvent avec une pièce au rez-de-chaussée et une mansarde dans le comble pour les chambres à coucher. Une cabane en rondins prenait moins de temps à construire qu’une cabane en bois équarri [Mika 1982, Kenny 1901b].

Cachot
Puisqu’il n’y a pas eu de prison civile à Bytown avant 1842, on a parfois mis les détenus dans un cachot sombre sur la colline des Casernes, en attendant de les transférer à Perth pour leur procès [Craske 1992, Kenny 1901a]. Le palais de justice et la prison ont été bâtis sur la rue Nicholas en 1842 par Thomas McKay, sur un terrain donné par Nicholas Sparks [Haig 1975].

Cadrans solaires
Le cadran solaire sur la colline des Casernes a été fabriqué par le soldat Thomas Smith [Van Cortlandt 1990]. Un cadran solaire construit par le père Jean-François Allard se trouve toujours à l’angle sud-ouest de la maison-mère des Soeurs de la charité (Soeurs grises), terminée en 1850 sur la rue Sussex [Brault 1981].

Cages
Jusqu’en 1850, le seul bois transporté sur la rivière des Outaouais était du bois équarri, assemblé en cages que l’on flottait jusqu’à Québec en vue de l’exportation vers le marché britannique [Blyth 1925]. Les cages de pin équarri étaient constituées de radeaux assez petits pour franchir les glissoires aux chutes de la Chaudière. Les cages étaient démantelées et reconstituées à chaque passage, et les hommes mangeaient et dormaient sur les cages [Taylor 1986]. Les raftsmans dirigeaient à l’aide de longues rames [Adams 1981].

Canal Rideau
Le premier coup de pelle sur le chantier du canal a eu lieu le 21 septembre 1826 [Van Cortlandt 1990]. À l’automne de 1827, deux compagnies de Royal Engineers, la 7e et la 15e, sont arrivées de l’Angleterre pour construire le canal. La 15e est restée à Bytown, et a été rendue à la vie civile en 1831 [Billings 1909]. Le 29 mai 1832, le canal a été inauguré par le vapeur Pumper, rebaptisé Rideau pour l’occasion, avec le colonel By et un groupe d’amis à bord [Mika 1982].

En 1853, le canal a été cédé à la province, les terres du canal étant transférées en 1857 [Billings 1909]. Long de 123,5 milles, le canal compte 24 barrages et 47 écluses, celles-ci mesurant toutes 134 pieds de longueur, 33 pieds de largeur et au moins cinq pieds de profondeur. Les bateaux ne dépassant pas 110 pieds de longueur et 30 pieds par le travers peuvent y passer [Haig 1975].

Canots
Le canot d’écorce a été pendant des siècles la principale façon de se déplacer en terre canadienne. Les Français ont allongé le canot d’écorce algonquin en vue du commerce des fourrures, et ils en ont fabriqué à Trois-Rivières et ailleurs [Gidmark 1994]. Le canot destiné à la traite des fourrures s’appelait canot de maître en français et Montreal canoe en anglais. Pouvant mesurer plus de trente-six pieds de longueur, il comptait quatorze milieux (sept de chaque côté) et deux bouttes (un à l’avant pour guider, l’autre à l’arrière pour diriger). Les avirons mesuraient neuf pieds pour les bouttes et sept pieds et demi pour les milieux [Gillies 1958]. On le fabriquait encore au début des années 1800, et il pouvait transporter plus de trois tonnes de marchandises [Bond 1966].

Carrières
Il y avait d’excellentes carrières de calcaire gris à grain fin des deux côtés des écluses du canal, et on trouvait sur place du sable convenable pour le mortier [Christie 2007].

Casernes
En 1826, le colonel By a érigé trois casernes pour loger ses soldats sur la colline de la Haute-Ville [Kenny 1901b]. Il s’agissait de deux compagnies de sapeurs et mineurs [Billings 1909]. Ces casernes militaires ont été bâties en pierre sur le versant est de la colline [Haig 1975]. Elles étaient entourées d’une palissade formée de pieux de cèdre, avec une barrière et un corps de garde à l’extrémité est. La sentinelle se tenait de l’autre côté du chemin en face du corps de garde [Cluff 1922, Blyth 1925]. En 1827, l’administration impériale a érigé, sur la rue Rideau dans la Basse-Ville, deux casernes civiles pour les ouvriers qui construisaient le canal [IHACC]. Ces deux bâtiments en bois se faisaient face près de la rue George [Kenny 1901b].

Cathcart (rue)
La rue Cathcart dans la Basse-Ville de Bytown a été nommée en souvenir du comte de Cathcart, qui a été gouverneur en chef du Canada de 1845 à 1847 [Brault 1946].

Catholiques
Au début, la population catholique de Bytown relevait du diocèse de Kingston [Campbell 1988]. La première messe catholique romaine célébrée à Bytown a eu lieu en 1827 dans une maison située à l’extrémité nord de la rue Bank [Brault 1946]. La mission et paroisse de Bytown a été fondée en 1827 [Walker 2000], et le premier registre paroissial, intitulé Archives of the Catholic Church of Bytown, Canada West, englobe les années 1828-1848 [Carrière 1957]. Le premier prêtre catholique a été l’abbé Haran (Heron), qui a prononcé son premier sermon dans la salle au-dessus du vieux marché de la rue George [Wilson 1876]. Il a été remplacé, de juin 1829 à juillet 1831, par l’abbé Angus McDonnell, qui a bâti une église à l’endroit où se trouve aujourd’hui la basilique. C’était une construction en bois de charpente [Walker 2000]. Le prêtre suivant, l’abbé Lalor, a ouvert l’église Saint-Jacques le Mineur au culte en 1832, quittant Bytown en novembre de la même année. Son successeur, l’abbé J. Cullen, a été remplacé après deux ans par l’abbé John O’Meara, qui est resté huit mois. Le curé suivant, à compter du 8 septembre 1835, a été l’abbé John McConnell, secondé par l’abbé W. Cannon [Pigeon 1922, Legros 1949].

En 1839, il a été recommandé de construire une grande église en pierre, et la première pierre a été posée le 25 octobre 1841. En mai 1842, John Perkins a déplacé la vieille église sur des rouleaux de bois vers l’autre côté de la rue Sussex, où elle a servi d’atelier de menuisier [Van Cortlandt 1990]. Elle a été détruite quatre ans plus tard par un incendie. De juin à octobre 1842, l’abbé Neyron, prêtre français, et l’abbé Colgan, prêtre irlandais, ont desservi la paroisse, et l’abbé Patrick Phelan est arrivé le 26 octobre, ayant été nommé curé de l’église Notre-Dame. Il a été secondé par les abbés Moreau et Leclaire [Legros 1949, Laberge 1982]. L’abbé Phelan a été envoyé à Kingston en 1843 pour y seconder Mgr Gaulin, et les pères oblats ont pris en charge la population catholique de Bytown dès 1844 [Pigeon 1922, Guindon 1989]. Le père Telmon, curé de 1844 à 1848, a été remplacé par le père Dandurand, qui était arrivé le 16 septembre 1845 avec le père Molloy [Legros 1949, Carrière 1957]. La nouvelle église en pierre a été consacrée en 1846 [Haig 1975].

En 1847, Mgr Bourget de Montréal a formé un nouveau diocèse dans la vallée de l’Outaouais en divisant son propre diocèse et en y ajoutant une partie du diocèse de Kingston. Le premier évêque du nouveau diocèse, siégeant à Bytown, a été Mgr Bruno Guigues, sacré le 30 juillet 1848 à la cathédrale Notre-Dame, pas encore terminée [Brault 1946]. En 1852, Mgr Guigues a acheté l’ancienne église méthodiste de la rue Sparks. Rénovée et consacrée à saint André le 31 mai 1852, cette église a été intégrée plus tard à la paroisse Saint-Patrick dans la Haute-Ville [Brault 1946]. En 1853, la cathédrale Notre-Dame a été consacrée à l’Immaculée Conception [Walker 2000].

Centre-Ville
Le Centre-Ville de Bytown s’étendait du pont des Sapeurs jusqu’à la rue Bank [Blyth 1925].

Chapel (rue)
Un petit bâtiment en bois, érigé à Bytown en 1827 près de l’intersection des rues Rideau et Chapel, a été utilisé par les méthodistes wesleyens [Woods 1980]. Il semblerait que la rue Chapel a été nommée en souvenir de cette chapelle [Wilson 1876].

Chaudière (île)
Une des îles de la Chaudière a été nommée Chaudière, et l’île assez grande juste au sud de celle-ci s’appelait Victoria.

Chauffage
Au début, on chauffait les maisons de Bytown à l’aide d’un foyer aménagé au centre de l’un des murs, et ce même foyer servait à faire la cuisine [Mika 1982].

Chemins
En 1819, un chemin a été construit entre le débarcadère en aval des chutes de la Chaudière et le village de Richmond dans le canton de Goulbourn, et ce chemin est devenu un prolongement de la rue Wellington dans la Haute-Ville. Le colonel By, qui devait acheminer des matériaux pour la construction du canal, a ouvert un autre chemin, menant des chutes de la Chaudière au canal, puis le long du canal jusqu’à Hog’s Back [Brault 1946]. En 1826, un ingénieur civil nommé Anthony Swalwell a arpenté et supervisé l’aménagement de chemins entre Bytown et Long Island sur la rivière Rideau, puis entre Bytown et L’Orignal sur la rivière des Outaouais [Bond 1968].

En 1840, le chemin menant de Bytown à L’Orignal a permis d’établir le premier service postal entre ces deux villages, et on l’a appelé le chemin de la poste. Il longeait la rive sud de la rivière des Outaouais, traversant Plantagenet, la pointe Clarence et Cumberland. Vers 1843 on a entrepris de rendre ce chemin plus carrossable pour les chevaux et les voitures [Laporte 1982]. Il a été prolongé jusqu’à Lachine près de Montréal, et Archibald Petrie de Cumberland, qui a représenté le comté de Russell auprès des premier et deuxième parlements du Canada-Uni de 1841 à 1848 [IADC 1881], a réussi à obtenir des autorités une subvention de quatre mille livres pour en achever la construction [MacKenzie 1990]. Le tronçon du chemin de Montréal – comme on l’a appelé – reliant les cantons de Cumberland et de Gloucester à Bytown a été achevé au cours de l’hiver de 1850 [Legros 1949].

Chemins de fer
Le colonel By a bâti un chemin de fer sur madriers pour relier au canal Rideau les carrières de calcaire qui se trouvaient dans les boisés environnants. On a utilisé la traction animale [Brault 1946]. Le 10 mai 1850, une charte a été accordée à la Bytown and Prescott Railway Company, constituée le 10 août de la même année. Le premier train est arrivé à New Edinburgh le 25 décembre 1854, et le printemps suivant un pont a franchi la rivière Rideau, permettant aux trains d’entrer dans la Basse-Ville. Bytown se trouvait désormais à deux heures seulement d’Ogdensburgh, New York, et moins de 24 heures de Boston [Bond 1965, Brault 1981].

Choléra
L’année 1832 a marqué l’apogée de l’immigration britannique au Canada pour la période 1829-1840. Tout au long du printemps de 1832, des navires chargés d’immigrants pestiférés ont remonté le Saint-Laurent vers le Haut-Canada et les États-Unis. À la mi-juin, vingt-cinq mille immigrants étaient arrivés à la station de décontamination de la Grosse-Île, à cinquante kilomètres environ en aval de Québec. À la fin de l’année, la station de décontamination avait accueilli cinquante mille immigrants. Le choléra asiatique s’était d’abord manifesté en 1826 au Bengale en Inde, cheminant à travers le sud de la Russie en un an, atteignant la Perse (1826-1828), la Turquie (1828-29) et la Pologne (1830-31), pour ensuite franchir la mer Baltique puis infecter la Grande-Bretagne et l’Irlande en 1831.

Le Haut-Canada, le Bas-Canada et les États-Unis ont succombé à cette épidémie au printemps et à l’été de 1832. Dès le 20 juin 1832, des représentants locaux à Bytown ont reçu l’ordre du lieutenant-gouverneur général Colborne de former eux-mêmes le premier Bureau de santé intérimaire, sous la direction d’A.J. Christie, médecin bien en vue. On a vite bâti un hôpital d’isolement sur la rue Sussex avec, juste en bas, un quai spécial construit du côté est des écluses et assurant le transfert rapide et direct des malades du quai à l’hôpital. On a fermé les écoles et les lieux publics au cours de l’épidémie, et les malades de la Haute-Ville ont été transportés vers l’hôpital d’isolement en chaloupe le long de la rivière des Outaouais. Des inspecteurs nommés par le Bureau de santé ont parcouru Bytown tous les deux jours, préparant un rapport complet sur tout cas éventuel. Le Bureau de santé intérimaire a été dissout en septembre 1832, lorsque l’on a jugé que l’épidémie était terminée. En 1834, une deuxième vague de choléra a sévi à Bytown [Tresham 1993].

Church (rue)
La rue Church, ou rue de l’église, a été rebaptisée Guigues [Taylor 1986].

Chutes de la Chaudière
Le portage le plus célèbre entre Montréal et le lac Huron se trouvait aux chutes de la Chaudière [Brault 1946]. La rive nord de la rivière des Outaouais offrait un sentier facile pour éviter ces chutes [Simpson 1917]. Les peuples autochtones y tenaient des cérémonies [Taylor 1986].

Cimetières
Jusqu’en 1828, les restes des personnes décédées à Bytown étaient transportés vers le cimetière de Wrightstown, du côté nord de la rivière des Outaouais. Ensuite, un demi-arpent de terre a servi de cimetière dans le quadrilatère formé par les rues actuelles Elgin, Metcalfe, Queen et Sparks [Legget 1972]. On l’appelait le cimetière militaire, mais de nombreux civils ont été inhumés à cet endroit, situé le long d’un chemin qui bifurquait vers le sud avant de rejoindre la Basse-Ville. Le cimetière était entouré d’une clôture en rondins de cèdre d’une hauteur de dix pieds environ, pointus au sommet, avec des traverses vers le haut et vers le bas [Cluff 1922].

En 1830, Louis-Théodore Besserer a loué un arpent de terre à l’Église catholique, pour servir de cimetière, mais celui-ci a plus tard bloqué le prolongement de la rue Gloucester (rebaptisée Friel) vers la propriété de Besserer. En guise de compromis, on a ouvert en 1839 un nouveau cimetière voisin du terrain protestant au pied de la colline des Casernes [Elliott 1991]. Une vieille carte indique qu’il y avait en 1842, à l’angle sudest des rues Rideau et Cumberland, un cimetière catholique allant presque jusqu’à la rue Besserer [Ross 1927].

Le cimetière dit de la Côte-de-Sable se trouvait en réalité dans la Basse-Ville, dans le quadrilatère formé par les rues George, Cobourg, Heney et Charlotte. Ouvert en 1844 sur un terrain donné par l’ordonnance, il comportait des sections pour les anglicans, les presbytériens, les méthodistes et les catholiques. On y a transporté des restes du cimetière de la colline des Casernes dans la Haute-Ville [Relyea 1991]. Charlie Tye a été le fossoyeur tant du cimetière de la Haute-Ville que de celui de la Basse- Ville, et il se souvenait de la transition de la vieille coutume des pierres tombales horizontales à celle, plus moderne, des pierres verticales, avec une photographie de la personne décédée montée sur la pierre derrière un panneau de verre [Ottawa Citizen 27 juin 1925].

Clarence (rue)
La rue Clarence a été nommée en souvenir du quatrième fils de George III [Brault 1946].

Collège de Bytown
En juillet 1848, Mgr Guigues a fondé, dans la Basse-Ville, le collège Saint-Joseph, dont il a confié la direction à la congrégation des oblats. En août de la même année, le père Dandurand en a entrepris la construction, sur la rue de l’église (rebaptisée Guigues), juste derrière la cathédrale. Les étudiants, dont quelques pensionnaires, ont été accueillis dès octobre 1848. C’était une institution bilingue, et le 30 mai 1849 elle a été constituée sous le nom de Collège de Bytown. Un édifice plus grand, de quatre étages, a été érigé sur la rue Sussex, à côté du palais épiscopal, ancienne résidence des oblats. Il comportait deux façades en pierre, les deux autres étant en bois. Ce collège, qui était intégralement bilingue et dont le programme d’études menait au baccalauréat ès arts, est plus tard devenu l’Université d’Ottawa [Haig 1975, Laberge 1982].

Colline des Casernes
La colline du Parlement, dans la Haute-Ville de la capitale nationale, s’appelait à l’origine la colline des Casernes [Cluff 1922].

Colline du Major
Une résidence pour le colonel By a été construite en 1826 sur la colline à l’est des écluses. Faite de galets et de mousse, cette maison avait des murs très épais, plâtrés à l’intérieur d’un crépi à la chaux. Le site, nommé la colline du Colonel, a été rebaptisé la colline du Major lorsque le major Daniel Bolton a pris possession de la maison. Celle-ci a été détruite par un incendie survenu en janvier 1849. La maison de pierre du lieutenant Pooley occupait elle aussi la colline du Major [Billings 1909, Haig 1975, Taylor 1986].

Compagnies d’assurance
La Mutual Fire Insurance Company du district de Bathurst a été établie en mai 1837, avec comme directeurs plusieurs citoyens importants de Bytown. Cette firme a cessé d’exister après deux ou trois ans, et alors Robert Stephens a été nommé agent résident de la British-American Fire and Life Assurance Company à Bytown [Hill 1922a]

Comté de Carleton
Lorsque, après 1850, les districts ont été abandonnés comme mode d’administration, on a adopté comté de Carleton comme appellation administrative et juridique, la terminologie électorale étant par ailleurs différente [Taylor 1986].

Comte de Dalhousie
Avant même que les travaux du projet de canal ne commencent sur le futur site de Bytown, le comte de Dalhousie envisageait des fortifications pour défendre cet endroit stratégique le long de la grande rivière qui menait vers l’ouest [Legget 1972].

Concession (rue)
La rue Concession est devenue plus tard l’avenue Bronson [Taylor 1986].

Conducteur de travaux
Le premier conducteur de travaux sous le colonel By, à Bytown, a été John McTaggart, dont le nom s’écrivait aussi MacTaggart et Mactaggart. Ayant oeuvré de 1826 à 1829, il a été remplacé par N.H. Baird, arrivé de l’Écosse en juillet 1828 [Hirsch 1982, Grierson 1996]. John Burrows était conducteur de travaux en 1841 [Legget 1972], et en 1847 ce poste était occupé par James Corbett. Le dernier conducteur de travaux sous l’ordonnance a été un monsieur Harvey, de 1852 à 1857 [Hirsch 1982].

Congrégationalistes
Un ministre congrégationaliste, le révérend Byrnes, a été envoyé à Bytown par la London Missionary Society. Il y a formé une communion, et est demeuré à Bytown pendant quatre ans. Il a d’abord prêché dans la salle des Odd Fellows, rue St. Paul (aujourd’hui Besserer), en 1847, et ensuite il a prêché dans le Temperance Hall. Après ce séjour de quatre ans, il est allé à Whitby [Wilson 1876].

Conseil municipal
Le premier conseil municipal, en 1848, comptait le maire John Scott et les conseillers Thomas Corcoran, Nicholas Sparks, N.S. Blasdell, Henry J. Friel et Jean Bédard [IHACC].

Contremaître des travaux
Les hommes qui ont occupé le poste de contremaître des travaux du canal Rideau ont été, entre autres, John Burnett, décédé vers 1828, John Burrows et Thomas Burrowes [Hirsch 1982]. Alexander Gibbs était contremaître des travaux en 1827. Il a été remplacé vers 1829 par William Johnson. En octobre 1830, Alexander Sherrif était contremaître des travaux, et en 1849 c’est James Fitzgibbon qui occupait ce poste [Hirsch 1982].

Corkstown
Dès 1827, il y avait à Bytown une double rangée de petites cabanes pour les travailleurs, s’étendant du pont Laurier actuel, vers le nord, jusqu’au pont des Sapeurs. On a appelé cet endroit Corkstown [IHACC]. Avec ses cabanes d’ouvriers bâties dans la boue en bordure du canal, Corkstown était la proie de désordres et de violence [Kenny 1901b]. Une fois le canal terminé, en 1832, les Irlandais de Corkstown ont été délogés des berges du canal [Taylor 1986].

Coroner
Alexander James Christie a été le premier coroner de Bytown en 1830 [Mika 1982]. Bytown comptait deux coroners en 1846 : James Stewart et John Ritchey [Smith 1846].

Côte-de-Sable
La Côte-de-Sable est devenue le troisième quartier de Bytown, après la Basse-Ville et la Haute-Ville. En 1828, Louis-Théodore Besserer, un notaire de Québec qui avait servi à la guerre de 1812, a hérité de son frère une grande étendue de terre, représentant le lot C dans le rang D du canton de Nepean, limitée à l’est par la rivière Rideau, à l’ouest par la rue Ottawa (rebaptisée Waller), au sud par la rue Theodore (rebaptisée Laurier), et au nord par la rue Rideau. Les concessionnaires originaux de cette terre, en octobre 1828, ont été « le lieutenant René-Léonard Besserer, décédé, et Louis-Théodore Besserer, son frère aîné et héritier légitime » [Brault 1946]. Le terrain entre la rue Ottawa et le canal Rideau appartenait à Nicholas Sparks [Woods 1980]. Les 600 arpents (moins la réserve du clergé) situés au sud des propriétés de Besserer et de Sparks ont fini par appartenir à la succession de By [Scott 1911]. En 1838, Anthony Swalwell a arpenté le terrain appartenant à Louis-Théodore Besserer, le lotissement ainsi créé s’appelant Besserer Place et plus tard la Côte-de-Sable [Elliott 1991]. Besserer s’y est fait construire une maison à l’angle des rues Daly et King.

Cotisations liées aux glissoires
Au début, le seul bois transporté sur la rivière des Outaouais était du bois équarri, assemblé en cages que l’on flottait jusqu’à Québec en vue de l’exportation vers le marché britannique. Un agent des terres boisées de la couronne annonçait les limites à bois et percevait les cotisations liées aux glissoires [Blyth 1925]. En effet, les cages étaient constituées de radeaux assez petits pour franchir les glissoires aux chutes de la Chaudière, et elles étaient démantelées puis reconstituées chaque fois qu’il fallait franchir de telles glissoires [Taylor 1986].

Cumberland (rue)
La rue Cumberland a été nommée en souvenir du duc de Cumberland [Brault 1946].

D

Dalhousie (rue)
La rue Dalhousie a été nommée en souvenir du comte de Dalhousie, qui a été gouverneur en chef de 1819 à 1828 [Brault 1946].

Daly (rue)
La rue Daly a été nommée en souvenir de sir Dominick Daly, secrétaire provincial pour le Bas-Canada avant et après l’Union de 1841 [Brault 1946].

Débarcadère
Sur la rive sud de la rivière des Outaouais, en aval des chutes de la Chaudière, un certain endroit à l’extrémité est du vieux portage a reçu divers noms : débarcadère (landing), débarcadère de Collins, débarcadère de Bellows [IHACC], débarcadère Richmond, ou simplement la pointe, ou encore la pointe Nepean. C’est à partir de cet endroit que les gens empruntaient le chemin menant au village de Richmond dans le canton de Goulbourn [Elliott 1991]. Les pionniers A. Berry, C.T. Bellows, J. Collins, I. Firth et R. Smith ont été parmi les premiers à s’établir à cet endroit.

Deep Cut
Sous la direction du colonel By, les Royal Engineers ont commencé, en 1827, à construire les écluses du canal, le pont des Sapeurs et le Deep Cut [Lett 1993]. Le Deep Cut était une excavation creusée un mille environ en amont de l’entrée du canal [IHACC]. Cette excavation s’étendait depuis le bassin du canal, formant une ligne droite avec les écluses, jusqu’à l’extrémité de la rue Nicholas, sur trois quarts de mille environ, et de là elle rejoignait le fossé qui menait du site actuel du terrain d’exposition jusqu’à la rivière Rideau au niveau du futur pont Hurdman [Brault 1946].

Dentiste
B.C. Currier était dentiste à Bytown en 1837. Il insérait aussi des dents artificielles, et son cabinet se trouvait à l’hôtel Burpee [Hill 1922a].

Diligence
Avant que l’on ne construise de bons chemins, la diligence ne se rendait à Montréal qu’en hiver, une fois que la glace était suffisamment épaisse sur la rivière des Outaouais. En 1846, la firme de McCargar, Wilson & Co., de South Gower, annonçait une diligence tirée par quatre chevaux, avec ressorts, pour trois dollars dans chaque sens entre Bytown et Prescott  [Brault 1946]. Durant l’hiver, la diligence ne reliait Bytown qu’à Montréal ou à Prescott. Avant 1854, le service de diligence entre Prescott et Bytown était offert durant toute l’année [Cluff 1922].

District de Bathurst
Le district de Bathurst a été créé en 1822, avec Perth comme chef-lieu dès 1823 [Taylor 1986].

District de Dalhousie
Le 19 mars 1842, le district de Dalhousie a été officiellement séparé du district de Bathurst, avec Bytown comme chef-lieu, où un palais de justice et une prison avaient été érigés [Haig 1975, Moffatt 1987, Elliott 1991]. Bytown est devenue siège de comté, et l’on pouvait y juger des crimes. C’est le juge James Macauley qui a présidé le premier tribunal le 5 octobre 1842 [Craske 1992]. Le district de Dalhousie était constitué des dix cantons du comté de Carleton : Nepean, Gloucester, Osgoode, March, Huntley, Fitzroy, North Gower, Goulbourn, Marlborough et Torbolton. Un député le représentait à l’Assemblée [Walker 1968, Elliott 1991]. Le 9 août 1842, la première séance du premier conseil du district de Dalhousie a eu lieu dans une cour provisoire à Bytown, en présence de douze conseillers représentant les dix cantons; John Thompson et G.W. Baker représentaient Nepean [Kenny 1901a]. Lorsque Bytown a été constituée en cité en 1847, toute relation municipale avec le canton de Nepean et le conseil du district de Dalhousie a cessé. Toutefois, n’étant pas une ville, Bytown a continué de verser sa part des dépenses annuelles du district [Brault 1946].

Division (rue)
D’abord nommée Bridge, la rue Division marquait jadis la limite ouest de Bytown. On l’a rebaptisée Booth [Brault 1946].

Docteurs
Bytown a eu ses docteurs : Christie, Stewart, McQueen, Tuthill et Stratford. Il y a eu aussi d’autres médecins : Van Cortlandt, Robichaud, Lacroix, Hill et Beaubien [IHACC, Brault 1946, Mika 1982]. En 1829, le Dr John Edward Rankin a exercé sa profession à Bytown, sous le Dr Tuthill, auprès des ouvriers du canal [Bush 1976]. Le Dr Alfred Morson est arrivé à Bytown en 1836. En 1837, le Dr W.R. Honey a été à la fois médecin et enseignant sur la rue Vittoria. Un autre praticien médical, le Dr J.D. Gellie, s’est installé sur la rue Sparks près de Kent [Hill 1922a]. Le Dr S.C. Sewell est arrivé en 1852 [Small 1903].

Douves
Faites le plus souvent de chêne blanc, les douves mesuraient un pouce et demi d’épaisseur, cinq pouces de largeur et cinq pieds et demi de longueur [Woods 1980].

Duke (rue)
La rue Duke a probablement été nommée en souvenir du duc de Richmond, qui a été gouverneur en chef du Canada en 1818-1819 [Brault 1946].

E

Eau
Aux débuts de Bytown, les gens puisaient l’eau à la rivière des Outaouais. Le détachement militaire transportait l’eau de la rivière à la colline des Casernes à l’aide d’une charrette à bras. Une excellente source d’eau bouillonnait sur un terrain donné par Nicholas Sparks en vue de la construction d’un palais de justice et d’une prison à l’est du canal [Hill 1922a]. Des gens de la Basse-Ville allaient puiser l’eau du Bywash qui longeait la rue King, et plus tard on a creusé un puits. En octobre 1840, un autre puits a été creusé à l’angle des rues Wellington et Kent dans la Haute-Ville, où l’on trouvait aussi quelques sources le long de la rue Bank. Le 9 février 1843, une pompe a été installée sur la place du marché dans la Basse-Ville. Encore fallait-il transporter l’eau à domicile, et des personnes entreprenantes ont commencé à transporter et à vendre l’eau au tonneau [Brault 1946, Mika 1982].

Éclairage
Jusqu’en 1854, on éclairait les maisons et les édifices de Bytown avec des chandelles de suif ou de cire et des lampes à huile, et les rues, y compris les puits publics, avec des lampes fonctionnant à l’huile de baleine [Watt 1982, Mika 1982]. En 1854, la Bytown Consumers Gas Company a fait installer des lampes à gaz dans les rues Sussex et Rideau [Brault 1946].

Écluses
Les huit premières écluses du canal Rideau se trouvaient en aval du pont des Sapeurs à Bytown, et Thomas McKay a été chargé de leur construction [Legget 1972]. Ces huit écluses, offrant une hauteur de chute d’un peu plus de quatre-vingts pieds relativement à la rivière des Outaouais, formaient l’entrée du canal à Bytown. Cet endroit, appelé la vallée d’entrée, était un profond ravin à versants raides qui avait déjà servi d’embouchure à un cours d’eau [Christie 2007]. En août 1827, sir John Franklin, de retour d’un de ses voyages, a posé la première pierre des écluses [Kenny 1901b]. Le 26 septembre de la même année, le comte de Dalhousie a posé solennellement la première pierre de la troisième écluse [Haig 1975]. Les écluses de Bytown ont été les premières à recevoir les eaux du canal [Brault 1946]. En fin de compte, la largeur des écluses a été de 33 pieds, et leur longueur de 134 pieds [Christie 2007].

Écoles
L’instruction des enfants des premiers pionniers de Bytown se faisait à la maison. Le colonel By avait deux filles; Mlle Knapp a enseigné à l’une, et James Maloney à l’autre [Mika 1982]. En 1828, des gens de Bytown envoyaient encore leurs enfants à des écoles de Wrightstown [Kenny 1901b].

La première loi sur les écoles publiques, adoptée en 1816, prévoyait l’élection de conseillers scolaires dans chaque canton. Adopté en 1841, le projet de loi de l’hon. S.B. Harrison prévoyait le versement de subventions aux comtés en fonction de la fréquentation scolaire moyenne. Deux ans plus tard, la modification apportée par sir Francis Hincks a été adoptée, les cantons étant dès lors divisés en circonscriptions scolaires. L’instruction des enfants de Bytown a relevé du secteur privé jusqu’en 1844 environ, et alors les lois scolaires de 1841 et de 1843, de Harrison et de Hincks, ont été mises en pratique. En 1844, le révérend Egerton Ryerson a été nommé au poste de surintendant adjoint de l’éducation, et il a formulé un projet de loi scolaire [IHACC].

La première école de Bytown a été ouverte sur la rue Rideau, près du Bywash, à l’été de 1827. Elle a été transférée quelques années plus tard dans un bâtiment en rondins à l’angle des rues Mosgrove et St. Paul (aujourd’hui Besserer). En 1838, elle a occupé un local plus grand, rue Clarence, dans la Basse-Ville [Woods 1980]. C’était une école privée, ouverte par James Maloney [Jamieson 1910].

En 1836, Hugh Hagan tient une école, rue Murray près de Sussex [Jamieson 1910], et l’année suivante, il ouvre une académie anglaise et commerciale dans une petite maison en bois, rue Sussex [Hill 1922a, Brault 1981]. En 1838, Zoé Masson ouvre une école privée canadiennnefrançaise, la première du genre à Bytown [Brault 1946, Haig 1975]. M. Moffat tient une école, rue York entre Sussex et la place du marché, et y enseigne à des étudiants avancés. M. Duggan enseigne pendant un an, rue William; il est remplacé par M. McCullough, qui deviendra plus tard un pasteur méthodiste. Mme Patterson tient une école pour jeunes femmes, rue Rideau en face de Nicholas, dans les années 30, et y enseigne jusqu’en 1844. P.A. Egleson arrive à Bytown en 1836; après la rébellion de 1837 il dirigera l’école Union de la rue George pendant dix ans; c’est une école de comté; en 1848 Egleson se lance en affaires. En 1844, Mlle Playter ouvre une école de jour/pensionnat pour jeunes femmes, à l’angle des rues Clarence et Cumberland; l’école sera transférée à la rue Rideau en 1849. M. McKibbon tient une école de garçons et de filles, rue Dalhousie, de 1850 environ jusqu’en 1859 [Jamieson 1910].

En 1835, Mlle Playter fonde un séminaire de jeunes femmes, rue Sparks, près de l’église anglicane. En 1837, le Dr W.R. Honey, rue Vittoria, est à la fois médecin et enseignant, tandis que Mme Kain et Mlle Price dirigent aussi une école dans la Haute-Ville, enseignant le français, l’anglais, les arts d’agrément, la musique et le dessin [Hill 1922a]. Vers 1838, M. McKenzie et son épouse arrivent à Bytown de Perth dans le Haut-Canada, et ouvrent une école dans une maison en pierre à l’angle des rues Wellington et Bay. Un Écossais nommé James Elder ouvre une académie pour garçons dans sa maison en bois de charpente, rue Lyon. Au début des années 1840, M. Robertson tient une école, rue Vittoria, où Mlle Anderson tient aussi une école primaire. Dans les mêmes années, Alexander Gibb ouvre une école de garçons dans la Haute-Ville; plus tard il deviendra avocat. En 1845, Mlle Fraser, fille d’un ministre presbytérien de Lanark, Canada-Ouest, ouvre un séminaire, assistée de ses trois soeurs; ce séminaire sera transféré en 1852 dans une nouvelle maison en bois de charpente, rue Sparks. Plus tard au cours des années 1840, Mlle Ross tiendra une école primaire, rue Wellington, Mlle Wilson une école de jeunes femmes dans la Haute-Ville, et Mlle Lett aussi une école de jeunes femmes, rue Wellington près de Bay. À l’angle des rues Bank et Wellington, M. Dowler tient une école privée, qui sera transférée à la rue Sparks en 1851 [Jamieson 1910].

M. Lemmon, de Belfast, enseigne à des étudiants avancés, rue St. Paul. Au début des années 1840, Mme Motherwell tient aussi une école primaire, rue St. Paul, de même qu’un M. Robinson. En 1848-1849, Mlle Fuller, de la Nouvelle-Angleterre, dirige une école de filles, rue Daly. Vers 1851, une autre école de filles est ouverte à l’angle des rues Daly et Cumberland, et Mlle Tracey en assure la direction. Une école est ouverte, rue Ottawa (rebaptisée Waller), et Mlle Murray, arrivée à Bytown en 1854, y enseigne [Jamieson 1910].

Ce que l’on nomme aujourd’hui une école secondaire s’appelait, au milieu du dix-neuvième siècle, une école de district, grammar school en anglais. La première école du genre ouverte à Bytown, appelée Dalhousie District Grammar School, a vu le jour en 1843, et le directeur était Thomas Wardrope, un jeune étudiant en théologie de Kingston. Les premiers conseillers scolaires, nommés Strong, Phelan, Aumond, Cruikshank et Playter, avaient été choisis en décembre 1842 [Brault 1946]. Ne possédant aucun edifice, le conseil scolaire a loué une maison de deux étages, rue Ottawa près de Daly, et les cours ont commencé à l’automne de 1843 [Woods 1980]. On y enseignait le grec, le latin, la lecture, l’écriture, la grammaire anglaise, l’histoire, l’arithmétique, la tenue de livres, la géographie et les mathématiques [Brault 1946]. M. Wardrope a été remplacé en 1845 par le révérend John Robb de Chambly, remplacé à son tour en 1850 par M. William Aird Ross, qui restera jusqu’en 1856. En 1851, l’école a emménagé dans un édifice en bois situé à l’angle des rues Elgin et Albert [IHACC, Jamieson 1910].

À l’automne de 1844, le conseil du district de Dalhousie a ouvert une école modèle, et en décembre de la même année, on a commencé à construire une école en pierre, à l’angle des rues Duke et Queen dans la Haute-Ville, qui allait servir de modèle architectural. Le premier enseignant a été M. Carey, qui deviendra plus tard un ministre anglican. Il a été remplacé par M. Healey, qui tiendra plus tard une librairie-pa- peterie, et dont le successeur sera John Wilson, plus tard avocat. William Stewart a été directeur en 1854; il occupera ce poste jusqu’à son décès, survenu en 1874. Le 2 octobre 1848, cette même école est devenue une école publique [IHACC, Jamieson 1910, Blyth 1925, Brault 1946, Dewar 1989].

En 1845, les Soeurs grises ont ouvert une école dans laquelle on enseignait en français comme en anglais. Cette école est devenue le couvent de la rue Rideau (Couvent Notre-Dame du Sacré-Coeur) [Brault 1946]. En juillet 1848, Mgr Guigues a fondé le collège Saint-Joseph dans la Basse-Ville, le confiant aux oblats de Marie-Immaculée. C’était une institution bilingue, et en 1849 elle a été rebaptisée collège de Bytown, devenant plus tard l’Université d’Ottawa [Haig 1975]. Le collège a d’abord occupé un petit bâtiment en bois de trois étages près de la cathédrale Notre-Dame. Cet édifice a été démoli vers 1854. En 1852, le collège a été transféré dans un édifice en pierre à l’angle des rues Guigues et Sussex. À compter de 1856, le collège a occupé un bâtiment en pierre dans la Côtede- Sable [Hurtubise 1989].

En 1847, lors du premier projet de constitution de Bytown en cité, trois sections scolaires ont été proposées, c’est-à-dire celle du quartier Ouest dans le sous-sol du Temperance Hall de la rue Elgin près de Sparks, celle du quartier Nord et celle du quartier Sud. Appelée plus tard l’école publique du quartier Saint-Georges, l’école du quartier Sud a ouvert ses portes le 1er mai 1849 dans une maison de la rue Daly près de Cumberland. James Fraser a été le premier maître, et il a dirigé l’école jusqu’en 1855. Son successeur a été monsieur Pritchard. Au début, le conseil scolaire ne possédait aucun édifice, et devait donc louer des locaux pour ses sept écoles [Jamieson 1910, Brault 1946].

En août 1848, le conseil des écoles publiques de Bytown comptait les membres suivants : Daniel O’Connor, Edward Smith, Jean Bédard, Richard Stethem, John Chitty et Isaac McTaggart [Welch 1978]. En 1854, les conseillers des écoles publiques de Bytown étaient Peter Tompkins, John Scott et Arthur Allen [IHACC].

Édifice de l’Intendance
Bâti en pierre par Thomas McKay, l’édifice de l’Intendance a été terminé en décembre 1827, du côté ouest des futures écluses. Il a servi de bureau, de trésorerie et d’entrepôt durant la construction du canal Rideau [Haig 1975, Hirsch 1982].

Église catholique apostolique
Dès 1836, l’Église catholique apostolique comptait des adhérents, dont plusieurs s’inspiraient du révérend Burwell, qui avait quitté l’Église anglicane. Vu qu’ils étaient disciples du révérend Edward Irving de Londres, on les appelait Irvingites. Ils ont construit une église à l’angle des rues Albert et Lyon [Blyth 1925].

Églises
À part la petite chapelle en bois bâtie par les méthodistes en 1827, la première église de Bytown a été construite par les presbytériens en 1828. Les catholiques ont ouvert leur église dans la Basse-Ville en 1829, et les anglicans ont érigé la leur dans la Haute-Ville en 1832.

Élections
Bytown a tenu sa première élection en 1828, et Thomas Radenhurst a été élu député de la région à l’Assemblée du Haut-Canada [Haig 1975]. Au début, la loi stipulait que seuls les propriétaires francs avaient droit d’élire les députés à l’Assemblée, et pourtant la plupart des premiers résidents étaient locataires sur les terres de l’ordonnance achetées par lord Dalhousie en 1824 [Hill 1922b]. Le scrutin est resté public bien après que Bytown ne soit rebaptisée Ottawa, et les électeurs déclaraient donc à haute voix qui ils étaient et pour qui ils votaient, les partis ayant la responsabilité de protéger leurs électeurs [Brault 1946].

En 1840, lord Sydenham a accordé à Bytown un député à l’Assemblée du Canada-Uni [Audet 1926], et le 8 mars 1841, Bytown a donc tenu une élection pour se choisir un député à la première Assemblée de la Province du Canada, le candidat élu étant William Stewart Derbishire [Haig 1975]. Lors de l’élection tenue en octobre 1844, William Stewart a battu G.B. Lyon à Bytown. Lors de l’élection provinciale de janvier 1848, William Stewart a été abandonné par le comité local du parti conservateur, qui s’est prononcé en faveur de l’avocat John Bower Lewis, mais c’est le réformateur John Scott qui a été élu [Hirsch 1989].

Elgin (rue)
La rue Elgin a été nommée en souvenir du comte d’Elgin, gouverneur en chef de 1847 à 1854 [Brault 1946].

Encanteurs
Bytown a eu ses encanteurs : Daniel Fisher, James Johnston [IHACC].

Entrepreneurs des pompes funèbres
Les premiers entrepreneurs des pompes funèbres à Bytown ont été l’ébéniste John Blythe et Donald Kennedy. Ils étaient associés, et leur établissement se trouvait dans la Haute-Ville. Ils fabriquaient toutes sortes de meubles [Campbell 1986]. Charles Laporte a été entrepreneur des pompes funèbres dans la Basse-Ville [Lamoureux 1978].

Esther (rue)
Nommée en souvenir d’Esther By, la rue Esther a été rebaptisée Bank [Brault 1942].

Excavation
Sur le chantier du canal Rideau, les entrepreneurs recevaient un taux différent pour l’excavation (sol et roches), les travaux de corroi et de digue, et d’autres activités [Wylie 2008]. Les travaux d’excavation pour les huit premières écluses ont été confiés à John Pennyfeather [Bush 1976].

F

Fanfares
La première fanfare de Bytown a été organisée en 1844 par Paul Favreau. Le Collège de Bytown, constitué en 1849, a organisé sa propre fanfare [Mika 1982].

Femmes à l’oeuvre
La Society of the Ladies of Charity a été organisée en mai 1845 par un groupe de femmes catholiques et protestantes. L’année suivante, les dames protestantes se sont séparées des Ladies of Charity, mais le groupe, rebaptisé Société Sainte-Élisabeth (St. Elizabeth Society), a continué de coudre et raccommoder des vêtements pour les pauvres [Brault 1946].

Fièvre des émigrants
Une épidémie de typhus a éclaté à Bytown en 1847. On l’a appelée la fièvre des émigrants ou fièvre des navires [Small 1903].

Fièvre des marais
La fièvre des marais, genre de malaria, a éclaté à Bytown en 1828 [Haig 1975].

Fièvre des navires
Une épidémie de typhus a éclaté à Bytown en 1847. On l’a appelée la fièvre des navires ou fièvre des émigrants [Small 1903].

Fossoyeur
Charlie Tye a été le fossoyeur tant du cimetière de la Haute-Ville que de celui de la Basse-Ville [Ottawa Citizen 27 juin 1925].

Fourrures
Plusieurs personnes s’adonnaient au commerce des fourrures : des marchands de bois, des commerçants indépendants, des hommes de chantier et même des cultivateurs et des pionniers, ainsi que des propriétaires de magasin et de taverne qui, à titre d’agents, recueillaient des fourrures de quiconque en avait. Bytown est devenu le centre de la traite indépendante avant que le canal ne soit ouvert. Une fois le canal ouvert, en 1832, les commerçants de fourrures américains, exclus du marché de Montréal par le monopole qu’exerçait la Hudson’s Bay Company (HBC), ont pu passer par Kingston et faire du commerce axé sur l’argent comptant et l’alcool, au lieu d’échanger des fourrures contre des marchandises. Edward McGillivray, qui tenait un magasin, rue Wellington, a fait la traite des fourrures à Bytown dans les années 1830 avec son frère Murdock. La concurrence avec la HBC a été féroce, le gros avantage de Bytown étant l’argent comptant. En 1837, le commerce avec les autochtones commençait déjà à être remplacé par l’achat de fourrures à Bytown même. D’autres participants dans les années 1840 et 1850 ont été Chauncey Bangs, rue Sussex, Jacob Dennison, rue Sussex et ensuite rue George, Lewis Benjamin, John E. Duke, James Peacock, Olivier Côté et John O’Brien. Le quai près des écluses était un autre atout pour les commerçants de la rue Sussex [Newton 1991].

Francs-maçons
Les sections de francs-maçons à Bytown étaient dirigées par I.B. Taylor, J.P. Featherston et Robert Lyon [Mika 1982].

G

Gare ferroviaire
Construite en 1854, la première gare ferroviaire de Bytown a été le terminus de la Bytown and Prescott Railway Company. Cette gare se trouvait sur la rue McTaggart dans la Basse-Ville, presque vis-à-vis du quai de la Reine [Brault 1981].

George (rue)
La rue George dans la Basse-Ville de Bytown a été nommée en souvenir de George IV [Brault 1946]. Le colonel By lui a donné une largeur de 132 pieds en prévision d’un édifice pour le marché, bâti en 1827 [Mika 1982].

Glissoires
En septembre 1836, George Buchanan a ouvert la première glissoire à bois du côté sud des chutes de la Chaudière. Construite entre les îles Victoria et Chaudière, elle remplaçait le chenal étroit qui avait été nettoyé en 1827. Peu après, on y a fait descendre chaque jour de nombreux radeaux. La glissoire commençait trois cents verges en amont des chutes, et s’étendait sur trois quarts de mille par étapes, chaque étape se terminant par une surface de niveau [Brault 1946, Haig 1975, Mika 1982]. En 1845, le bureau des travaux du gouvernement a transformé son chenal à bois inutilisé en une glissoire. Les deux glissoires du côté sud des chutes rivalisaient à tel point avec la glissoire que Ruggles Wright avait bâtie en 1829 du côté nord des chutes que la glissoire de Wright a été vendue au gouvernement en 1849 [Brault 1946].

Gomme à mâcher
Aux débuts de Bytown, des rondins frais coupés sécrétant une épaisse gomme transparente étaient la seule source de gomme à mâcher, et les jeunes en étaient particulièrement friands [Cluff 1922].

Greffier municipal
Le premier greffier municipal, en 1848, a été John Atkins. Ses suc- cesseurs ont été John George Bell, Francis Scott et Edmund Burke [IHACC].

Grenville
Grenville se trouvait sur la rive nord de la rivière des Outaouais, en face de Hawkesbury situé dans le Haut-Canada. Entre Grenville et, en aval, Carillon il y avait une série de rapides qu’on appelait le Long Sault. La construction de canaux entre Grenville et Carillon a commencé fin mai, 1819, et l’ouvertue officielle a eu lieu le 24 avril 1834. C’était pratique courante que de les contourner, d’abord par un service de diligence, et à compter de 1854 par le chemin de fer Grenville-Carillon [Lamirande 1982].

Guiges (rue)
D’abord appelée rue de l’église (en anglais Church), la rue Guigues a été rebaptisée en souvenir du premier évêque catholique de Bytown [Brault 1942].

H

Harris, Bronson & Co.
En 1852, la firme de Harris, Bronson & Co. et celle de Perley & Pattee ont acheté les lots hydrauliques aux chutes de la Chaudière, et des scieries ont été établies au cours de l’année suivante [Brault 1946, Taylor 1986].

Haute-Ville
La Haute-Ville a été aménagée en lots en 1826 [Kenny 1901b]. En 1850, on avait tracé les rues Wellington, Sparks, Queen, Albert, Slater et Maria, et des lots avaient été arpentés et mis en vente [Cluff 1922]. La Haute-Ville avait son élite anglo-protestante, avec bon nombre de maisons imposantes sur des terrains en propriété libre appartenant à Nicholas Sparks [Taylor 1986].

Hawkesbury
Le village de Hawkesbury était situé sur la rive sud de la rivière des Outaouais, dans le canton de Hawkesbury West, quatre milles à l’est de L’Orignal [Smith 1846]. Au début de novembre 1822, le capitaine William Grant s’est rendu de Montréal à Hawkesbury avec quatre hommes pour construire l’Union, le premier bateau à vapeur de l’Outaouais [Lamirande 1982].

Hôpitaux
En 1827, un hôpital militaire à vingt lits a été bâti, en pierre, à l’extrémité ouest de la colline des Casernes. Le public y avait accès en cas d’urgence, sauf que ces malades relevaient de médecins civils [Billings 1909, Tresham 1993]. Au cours de l’épidémie de choléra qui a ravagé le Bas- Canada et le Haut-Canada au printemps de 1832, l’administration locale a reçu du gouvernement, le 16 juin, l’autorisation d’ériger un hôpital d’isolement pour le seul traitement des victimes du choléra. On a vite érigé un local en bois, administré par les autorités civiles, sur la rue Sussex, où l’édifice de la Monnaie royale a plus tard été construit, et un quai spécial a été bâti directement en bas de l’hôpital, du côté est des écluses. Puisque le quai du choléra se trouvait à l’extérieur des limites de Bytown, les malades pouvaient passer rapidement et directement du quai à l’hôpital. Tous les bateaux étaient acheminés vers le quai du choléra. En septembre 1832, on a déclaré officiellement que la menace avait disparu, et on a fermé l’hôpital d’isolement. On l’a rouvert en 1834 lorsqu’une deuxième vague de choléra a éclaté à Bytown, mais le 20 septembre 1834, cet hôpital a été fermé définitivement, et on en a fait du bois de chauffage. Les gens de Bytown ont eu recours à l’hôpital militaire jusqu’à l’arrivée des Soeurs grises, qui ont fondé le premier hôpital permanent, nommé plus tard l’hôpital général. C’était un édifice en bois de charpente, situé du côté nord de la rue Saint-Patrick, près de la rue Sussex, et il a ouvert ses portes officiellement, en mai 1845, à toute personne sans discrimination [Brault 1946, Haig 1975, Tresham 1993]. Il a servi jusqu’en 1847, et on a alors bâti un nouvel hôpital composé de grands édifices en bois de charpente sur la rue Water. Le Dr Van Cortlandt en a assuré la direction jusqu’en 1850. Il a été remplacé par les docteurs Robichaud, Lacroix (1851) et Beaubien (1852).

Lorsqu’une épidémie de typhus a éclaté à Bytown en 1847, un édifice provisoire a été construit du côté ouest du canal, en amont des écluses. Les Soeurs grises ont ouvert un hôpital provisoire dans deux petits édifices qui leur appartenaient sur les rues Bruyère et Sussex. Avec l’autorisation des religieuses, l’agent d’émigration a fait bâtir à la hâte sur leur propriété un hôpital provisoire pour les émigrants, les soeurs étant de service jour et nuit. Elles ont vécu isolées durant l’épidémie, l’hôpital général relevant durant ce temps de dames charitables [Brault 1946]. Le 13 septembre 1849, la première réunion des souscripteurs de l’hôpital protestant a eu lieu à l’église congrégationaliste qui avait été bâtie en 1848 sur la rue Queen. Un hôpital a été organisé pour les citoyens protestants de Bytown en 1849, puis il a été constitué le 2 août 1851. Un édifice en pierre de deux étages a été construit à l’angle des rues Wurtemburg et Rideau, et le premier patient a été admis le 2 avril 1852 [Brault 1946]. Les docteurs Hamnet Hill et Edward Van Cortlandt, suivis des docteurs Stephen C. Sewell et James Grant, ont fait partie du personnel de cet hôpital [Small 1903].

Hôtel de ville
En 1849, une motion parrainée par Nicholas Sparks a été adoptée par le conseil municipal, et l’étage supérieur du marché West Ward, rue Elgin, a pu servir d’hôtel de ville [Haig 1975].

Hôtels
Le premier hôtel de Bytown a été bâti par Donald McArthur en 1827 à l’angle nord-est des rues Sussex et George dans la Basse-Ville [Brault 1981]. Les casernes civiles de la rue Rideau sont devenues l’hôtel Rideau, appelé aussi la taverne Burpee, tenue par Julius Burpee [Hill 1922a, Mika 1982]. En 1837, l’hôtel de J.R. Stanley se trouvait entre les rues Kent et Bank [Hill 1922a], tandis que John Chitty tenait un hôtel à l’angle nordouest des rues Wellington et Kent [Hill 1932]. Jamie Doran tenait aussi un hôtel, rue Wellington [Blyth 1925]. En 1837, l’hôtel Ottawa de la rue George dans la Basse-Ville était tenu par Daniel McArthur [Hill 1922a]. Dans les années 1840, Francis Grant a construit sur la rue York un hôtel qui allait devenir le Château Lafayette [Newton 1979]. L’hôtel Kirk était situé à l’angle des rues Lyon et Sparks [Hill 1922b].

L’hôtel Albion, à l’angle des rues Daly et Nicholas, a été établi en 1844 par Allan Cameron [Bond 1971]; c’est W.H. Baldwin qui en était propriétaire dans les années 1850 [Mackay 1851, Anon. 1857]. En août 1848, Samuel Norton a obtenu un lot à l’angle nord-est des rues St. Paul et Little Sussex, et y a construit une taverne en bois d’un étage et demi; plus tard, divers hôtels ont occupé ce même emplacement [Brault 1981]. Vers 1850, George Clarke a fait bâtir l’hôtel International à l’angle sudouest des rues O’Connor et Sparks [Blyth 1925]. L’hôtel Revere de Matthews a été construit dans les années 1850 du côté sud de la rue Rideau entre les rues Waller et Cumberland [Bond 1971]. En 1851, Joseph Beauchamp, David Bourgeois et Louis Pinard tenaient chacun leur hôtel, rue Sussex, tandis qu’Isaac Bérichon tenait un hôtel rue Clarence, Jean Bédard le sien rue York, et Charles Laporte le sien rue Rideau [Audet 1926]. À l’angle des rues St. Paul et Mosgrove il y avait l’hôtel Victoria, dont le propriétaire en 1857 était Archibald Bain [Anon. 1857].

Hugh (rue)
La rue Kent a d’abord été appelée Hugh [Brault 1942].

I

Île Green
Il semblerait que James Ferguson, originaire de l’Écosse, a lancé vers 1828 une entreprise manufacturière quelconque sur l’île Green. Celle-ci aurait été nommée en souvenir d’un monsieur Green qui s’en serait servi comme source de foin et de pâture dans les années 1830. On a ordonné à Ferguson de céder l’île en 1829, et il ne semble pas y avoir eu d’activité industrielle dans l’île au cours des années 1830. En 1831, cependant, le colonel By a chargé Jean-Baptiste St-Louis de bâtir un pont pour relier la terre ferme à l’île Green. En 1841, l’île était devenue « la terre de Thomas McKay », et une scierie quelconque a été utilisée à l’extrémité nord de l’île dans les années 1840. En 1843, l’ordonnance s’est déclarée propriétaire de l’île Green [Grierson 1996].

Îles de la Chaudière
Les îles de la Chaudière sont devenues par principe une réserve de la couronne. En 1851, les îles Chaudière, Victoria, Albert et Amelia ont été arpentées en lots par Robert Bell et A.J. Russell [Elliott 1991]. Un encan a eu lieu à Bytown le 1er septembre 1852, au sujet des lots des îles Victoria et Amelia, et les lots hydrauliques sont allés aux firmes Harris, Bronson & Co. et Perley & Pattee. Elles ont toutes deux construit des usines dans l’île Victoria [Taylor 1986].

Impôts
Dès le début de Bytown, lord Dalhousie a recommandé qu’Angus McGillivray tienne un registre des actes et contrats de location, et qu’il perçoive les loyers à la commission. En 1847, James Matthews occupait le poste de percepteur d’impôts [Brault 1946].

Ingénieur surintendant
Le 14 août 1832, le colonel By a été remplacé à titre d’ingénieur surintendant du canal Rideau par le lieutenant-colonel Daniel Bolton, qui à son tour a été remplacé en 1847 par le colonel Thompson, suivi en 1850 du colonel Ford, puis en 1852 du colonel Clayton [Billings 1909, Brault 1946, Haig 1975]. Le capitaine Chayter a été ingénieur surintendant de 1853 à 1856 [Hirsch 1982].

Institut canadien-français
L’Institut canadien-français a été fondé en 1852 dans la Basse-Ville. On y trouvait une salle de lecture, et on y organisait des conférences, des concerts et des pièces de théâtre [Brault 1946].

Irish Catholic Temperance Society
L’Irish Catholic Temperance Society de Bytown a été fondée en 1845 [IHACC].

J

Journaux
Le Bytown Independent & Farmer’s Advocate a paru en février 1836. Cet hebdomadaire, dont James Johnston était à la fois l’éditeur et le rédacteur, n’a connu que deux ou trois numéros, imprimés dans une maison près de l’angle des rues Wellington et Bank [Haig 1975, Mika 1982]. En juin 1836, le Bytown Gazette and Ottawa and Rideau Advertiser a été lancé par le Dr Alexander James Christie, un bon rédacteur [Haig 1975]. Christie était un tory convaincu, et il attaquait les réformateurs [Mika 1982].

En 1841, Dawson Kerr a fondé le journal The Advocate du côté nord de la rue Rideau, juste à l’ouest de la rue Nicholas, mais ce journal n’a pas duré longtemps [Serré 2009]. Le Packet, un journal hebdomadaire qui appuyait le parti réformiste, a été fondé en 1842 par William Harris, qui l’a vendu à Henry J. Friel et à Robert Bell. En 1849, Bell en est devenu l’unique propriétaire, rebaptisant son journal Citizen [IHACC, Haig 1975, Dewar 1989]. Le Citizen était un journal nettement conservateur qui ne s’intéressait aucunement à l’abolition des réserves du clergé et du régime féodal, mais qui souhaitait fortement que Bytown devienne la capitale du Canada [Dewar 1989].

En 1848, William F. Powell a lancé le journal The Monarchist qui a plus tard été acheté par Henry J. Friel. Ce journal a été rebaptisé The Union [Mika 1982].

En 1849, Dawson Kerr a fondé un journal appelé The Orange Lily and Protestant Vindicator, avec William P. Lett comme rédacteur. En 1854, ce journal a été fusionné avec The Ottawa Railway and Commercial Times, et peu après il a cessé de paraître [IHACC, Serré 2009]. James H. Burke a lancé un journal appelé The Tribune en 1854 [Taylor 1986].

K

Kent (rue)
La rue Kent, d’abord appelée Hugh, a été nommée en souvenir du duc de Kent, quatrième fils de George III [Brault 1942].

King (rue)
La rue King a été nommée en souvenir du roi George IV [Brault 1946].

L

Lampes à gaz
En 1854, la Bytown Consumers Gas Company a été chargée de remplacer les lampes à huile par des lampes à gaz dans les rues Sussex et Rideau [Brault 1946].

Lay-by
Le bassin du canal en amont de la huitième écluse à Bytown était une aire de circulation pour les bateaux; ce bassin de circulation s’appelait aussi lay-by [Taylor 1986].

Limites à bois
Au début, le seul bois transporté sur la rivière des Outaouais était du bois équarri, assemblé en cages que l’on flottait jusqu’à Québec en vue de l’exportation vers le marché britannique. Un agent des terres boisées de la couronne annonçait les limites à bois et percevait les cotisations liées aux glissoires [Blyth 1925]. Les limites à bois se rapportaient aux terres boisées où des particuliers ou des companies avaient le droit d’abattre des arbres et d’extraire du bois.

Limites de Bytown
Nommée d’abord la rue Bridge, la rue Division marquait jadis la limite ouest de Bytown. Elle a été rebaptisée Booth [Brault 1946]. Le 1er janvier 1855, la cité de Bytown est devenue la ville d’Ottawa, et les limites de la ville ont été fixées à l’extrémité nord de la ferme de William Stewart, c’est-à-dire la rue Ann, plus tard rebaptisée Gladstone [Elliott 1991].

Little Sussex (rue)
La rue Little Sussex était le prolongement de la rue Sussex, au sud de la rue Rideau, jusqu’au bassin du canal [Brault 1981].

Long Sault
Entre Grenville et Carillon, la rivière des Outaouais comportait jadis une série de rapides, appelée le Long Sault, qui s’étendait sur une dizaine de milles, nuisant beaucoup à la colonisation.

Lot 39
Le lot 39 dans le canton de Nepean appartenait à John LeBreton [Taylor 1986].

Lot 40
Le lot 40 dans le canton de Nepean, juste à l’ouest du lot 39, était réservé au clergé [Taylor 1986].

Lot « Lettre O »
À Bytown, l’ordonnance avait droit au lot « lettre O », dans les rangs C et D du canton de Nepean, c’est-à-dire toute la partie de la Basse-Ville située du côté nord de la rue Cathcart jusqu’à la rivière des Outaouais, et vers l’est jusqu’à la rivière Rideau, y compris l’île Green [Grierson 1996]. En 1808, la couronne avait loué ce lot à Rice Honeywell pendant 21 ans [Taylor 1986, Elliott 1991].

Lots A et B, rang C
En 1823, lord Dalhousie, gouverneur des Canadas, a acheté de la famille Fraser un grand terrain dans le canton de Nepean, à l’est de la propriété du capitaine John LeBreton et au nord de celle de Nicholas Sparks [Elliott 1991]. Ce terrain représentait les lots A et B dans le rang C du canton de Nepean. Lord Dalhousie les avait achetés de Hugh Fraser, fils de Thomas Fraser, qui les avait achetés en 1812 de Jacob Carman, qui les avait obtenus de la couronne en 1802 [Brault 1946].

Lots A et B, rang D
Les lots A et B dans le rang D du canton de Nepean faisaient partie de la Basse-Ville. Ils s’étendaient au nord de la rue Rideau jusqu’au lot « lettre O » et, vers l’est, depuis la limite du rang, qui était la rue Cumberland, jusqu’à la rivière Rideau. En 1828, ces terres étaient habitées par des squatteurs. En août 1829, personne n’était encore propriétaire de cette partie de la Basse-Ville [Grierson 1996].

Loyers et impôts
Dès le début de Bytown, lord Dalhousie a recommandé qu’Angus McGillivray tienne un registre des actes et contrats de location, et qu’il perçoive les loyers à la commission. En 1847, James Matthews occupait le poste de percepteur d’impôts [Brault 1946].

L’Orignal
L’Orignal, dans le canton de Longueuil sur la rive sud de la rivière des Outaouais, était le chef-lieu du district d’Ottawa, qui comprenait les comtés de Prescott et de Russell [Smith 1846]. En 1826, un ingénieur civil nommé Anthony Swalwell a arpenté et supervisé l’aménagement d’un chemin entre Bytown et L’Orignal [Bond 1968]. En 1840, ce chemin a permis d’établir le premier service postal entre ces deux villages, et on l’a appelé le chemin de la poste [Laporte 1982].

M

Macadamisage
L’état des chemins menant à Bytown, de tous côtés, était déplorable [Kenny 1901a], et les rues du village, poussiéreuses par temps sec, se transformaient en boue sous l’effet du dégel printannier et des pluies estivales. Une façon de surmonter cette situation a été le macadamisage. Ce système consiste à revêtir les chaussées avec de la pierre concassée que l’on agglomère au moyen de poussier et d’eau pour obtenir une surface convexe bien drainée [Taylor 1983]. Dans la Basse-Ville, la rue York a été macadamisée entre Sussex et Dalhousie le 9 juin 1851 [Haig 1975]. Au cours de la même année, une société de capitaux formée à Bytown a été chargée de construire un chemin macadamisé entre Bytown et Bells Corners, plus ou moins le long du parcours du chemin de Richmond. Cette compagnie s’est immédiatement mise au travail, embauchant un entrepreneur pour le premier tronçon vers l’ouest en 1852, avec comme résultat une meilleure voie d’accès aux hautes terres de la région agricole environnante [Taylor 1983].

Madriers
Les madriers étaient des planches de pin ou de sapin fraîchement sciées, prêtes à être rabotées en pièces de bois lisses [Mika 1982, Taylor 1986].

Magistrats
En 1827, le colonel By a démissionné de son poste de premier magistrat exerçant son autorité dans le nouveau village de Bytown, et a demandé au gouverneur de charger cinq magistrats nommés à vie d’assurer l’administration du village, ainsi que l’application de la loi. By a été remplacé par le capitaine Andrew Wilson, et peu après d’autres magistrats ont été nommés [Legget 1972, Craske 1992]. En 1837, les magistrats de Bytown étaient D.R. McNab, G.W. Baker, Simon Fraser et Daniel Fisher; ils étaient tous juges de paix [Hill 1922a].

Maires
Les maires de Bytown ont été John Scott, John Bower Lewis, Robert Hervey, Charles Sparrow, Richard William Scott, Joseph-Balsora Turgeon et Henry Joseph Friel [Lett 1993].

Maisons
Les premières maisons de Bytown ont été bâties en rondins, le plus souvent avec une pièce au rez-de-chaussée et une mansarde dans le comble pour les chambres à coucher. Une cabane en rondins prenait moins de temps à construire qu’une cabane en bois équarri [Mika 1982, Kenny 1901b]. Jean-Baptiste St-Louis a établi une scierie dans la Basse-Ville en 1830, et dès lors les gens ont eu du bois de sciage pour bâtir leurs maisons [Mika 1982]. James Fitzgibbon des Royal Engineers et son beau-frère James Black ont érigé la première maison en bois de charpente de Bytown. Peinte en blanc, elle était située à l’angle des rues Rideau et Sussex, et avait un pignon qui donnait sur la rue [Read 1901]. Selon une autre source, Joseph Coombs aurait construit la première maison en bois de charpente, sur la rue Rideau [Haig 1975]. D’autres matériaux ont aussi été utilisés, y compris des pierres et des briques, par les citoyens assez riches [Mika 1982].

Malaria
Une épidémie de malaria a surgi en 1828, causant des centaines de décès parmi les travailleurs du canal et retardant l’achèvement du projet. Elle a atteint son maximum au cours de la même année, frappant surtout les ouvriers. Tous les groupes de travailleurs le long du canal ont été atteints, et Bytown aussi. Les chances de guérison étaient favorables [Tresham 1993]. Les gens parlaient de fièvre des marais, ou simplement de fièvre, pour décrire cette maladie. Le nom malaria a été créé par le médecin italien Francesco Torti (1658-1741), du terme mal’aria signifiant mauvais air. L’épidémie a sévi tout le long du canal durant les mois d’août et de septembre de 1828 à 1830. L’usage de la quinine comme remède efficace commençait à se répandre, mais le coût était très élevé [Bush 1976].

Marchés
Dès 1829, le colonel By a fait aménager une place pour un marché sur la rue Lyon entre Sparks et Wellington, et y a fait construire un édifice [Brault 1946]. Le vieil édifice du marché de la Basse-Ville comprenait une salle à l’étage supérieur, et se trouvait sur la rue George [Wilson 1876]. Le marché du quartier By a été créé dans la Basse-Ville en 1847 [Lett 1993], et l’édifice de ce marché a été terminé en 1848 [Mika 1982]. Dans la Haute-Ville, l’édifice du marché du quartier Ouest a été bâti sur la rue Elgin en 1848; cette structure en bois de deux étages se trouvait entre les rues Queen et Albert sur un terrain donné par Nicholas Sparks; ce marché n’a pas connu beaucoup de succès [Haig 1975].

Maria (rue)
La rue Maria a été construite dans la Haute-Ville en 1850. Nommée en souvenir d’une fille de Nicholas Sparks, elle a été rebaptisée Laurier [Brault 1942, Haig 1975].

McTaggart (rue)
La rue McTaggart dans la Basse-Ville a été nommée en souvenir de John McTaggart, le premier conducteur de travaux sous le colonel By [Brault 1946].

Médecins
Bytown a eu ses médecins : Christie, Stewart, McQueen, Tuthill et Stratford. Il y a eu aussi d’autres docteurs : Van Cortlandt, Robichaud, Lacroix, Hill et Beaubien [IHACC, Brault 1946, Mika 1982]. En 1829, le Dr John Edward Rankin a exercé sa profession à Bytown, sous le Dr Tuthill, auprès des ouvriers du canal [Bush 1976]. Le Dr Alfred Morson est arrivé à Bytown en 1836. En 1837, le Dr W.R. Honey a été à la fois médecin et enseignant sur la rue Vittoria. Un autre praticien médical, le Dr J.D. Gellie, s’est installé sur la rue Sparks près de Kent [Hill 1922a]. Le Dr S.C. Sewell est arrivé en 1852 [Small 1903].

Metcalfe (rue)
La rue Metcalfe a été nommée en souvenir de sir Charles Theophilus Metcalfe, qui a été gouverneur en chef de 1843 à 1845 [Brault 1942].

Méthodistes
Des réunions de méthodistes wesleyens ont eu lieu à l’école de Mme Knapp dans la Haute-Ville [Wilson 1876]. Le circuit de Hull a été organisé le 4 septembre 1826, et le 27 juillet 1827 on a adopté une résolution autorisant la construction d’une église à Bytown. Dès 1827, les méthodistes wesleyens ont bâti une chapelle en bois sur la rue Rideau, près de la rue Chapel. Les soldats s’y rendaient, mais deux ans plus tard un incendie l’a détruite, et une église en pierre a été construite sur la rue Sparks. En 1832, Bytown a formé un circuit distinct. En 1837, le révérend Carroll était le ministre chargé de l’église méthodiste wesleyenne du côté sud de la rue Sparks entre les rues Kent et Bank. En 1853, on a ouvert un édifice en pierre pour le service divin à l’angle des rues Metcalfe et Queen [Hill 1922a, Brault 1946, Van Cortlandt 1990, Elliott 1991]. En 1842, des méthodistes de la nouvelle secte (New Connection) ont bâti une petite église en brique du côté sud de la rue Rideau, à l’est de Nicholas, mais peu après une union a été effectuée entre eux et les wesleyens. Les services des méthodistes épiscopaux avaient lieu dans une école de la rue George avant la construction de leur église à l’angle des rues York et Dalhousie vers 1845 [Blyth 1925].

Milice
La compagnie de miliciens volontaires de Bytown a été formée le 13 janvier 1838, et elle a duré six mois. Plusieurs années après la rébellion, trois compagnies indépendantes de chasseurs (Rifles) ont été formées, sans lien avec aucun régiment : nº 1 sous le capitaine George Patterson, nº 2 sous le capitaine J.-B. Turgeon, nº 3 sous le capitaine Galway [Brault 1946]. Isaac Bérichon a été porte-étendard dans le 4e bataillon de la milice de Carleton [Craske 1992], et Joseph Aumond a été colonel dans le même bataillon [Pilon 1972].

Mineurs
Deux compagnies de sapeurs et de mineurs sont arrivées de l’Angleterre en 1827 pour construire le canal Rideau [Billings 1909]. Les mineurs étaient des soldats chargés de la pose des mines explosives. Robert Clements, Michael Rowe et Daniel Boyle ont été trois des mineurs chargés des huit premières écluses à Bytown [Hirsch 1982].

Monnaies
Au début de Bytown, toute la monnaie du pays était britannique (livres, shillings et pennies) [Cluff 1922]. Les monnaies d’argent étaient nom- breuses à la fin des années 1830 : le demi-dollar américain surtout, mais aussi les petites pièces d’argent mexicaines et espagnoles et les pièces d’argent anglaises [Blyth 1925].

Montreal and Ottawa Steamboat Company
À l’hiver de 1834-1835, la Montreal and Ottawa Steamboat Company a été agrandie et restructurée pour former l’Ottawa and Rideau Forwarding Company [Lamirande 1982].

Moulins
Le 30 avril 1830, Jean-Baptiste St-Louis a loué le site du moulin aux chutes Rideau pour trente ans; l’année suivante il coupait du bois le long de la rivière Rideau pour sa scierie située à l’ouest du bras occidental de la rivière Rideau. À l’automne de 1843, Isaac Smith de Wrightstown a construit un moulin à farine d’avoine près du sommet du Deep Cut. Avant 1843, Daniel McLachlin et Philip Thompson avaient exploité les chutes de la Chaudière pour leurs moulins à farine et à scie [Brault 1946]. Il n’y a pas eu de grands moulins aux chutes de la Chaudière avant 1850 [Blyth 1925].

Le 1er septembre 1852, un encan a eu lieu à Bytown pour les lots des îles Victoria et Amelia, et les lots hydrauliques ont été vendus à Harris, Bronson & Co. et à Perley & Pattee, qui ont bâti des moulins sur l’île Victoria [Taylor 1986]. La firme de Blasdell, Currier & Co. a exploité un moulin à bois et une fonderie attenante sur la terre ferme aux chutes de la Chaudière au début des années 1850 [Taylor 1986]. En 1853, la compagnie Bronson & Weston s’est installée aux chutes de la Chaudière, où elle possédait une scierie et un terrain d’empilage [IHACC]. En 1853, Philip Thompson se faisait construire une scierie sur l’île Chaudière, avec des moulins attenants : minoterie, farine d’avoine, cardage et préparation de tissus, ainsi qu’une fabrique de lainages [Taylor 1986]. Ce n’est qu’à la fin des années 1850 que de grandes scieries se sont développées aux chutes de la Chaudière [Hirsch 1992].

N

Nepean (canton)
Le 13 septembre 1793, l’arpenteur suppléant John Stegman de York (Toronto) a été chargé d’arpenter quatre cantons, au nord des comtés de BAYF:Layout 1 28/03/11 7:06 PM Page 191 Leeds et Grenville, qu’il a appelés A, B, C et D. Ils ont plus tard été rebaptisés Osgoode, Gloucester, North Gower et Nepean. D signifiait Nepean, en souvenir de sir Evan Nepean, secrétaire pour l’Irlande. Ce canton a été créé en 1798 [Burns 1981]. Lorsque Bytown a été constituée en cité, en 1847, toute relation municipale avec le canton de Nepean et avec le conseil du district de Dalhousie a cessé, mais puisque Bytown n’était pas une ville, il lui a fallu continuer de verser sa part des dépenses annuelles du district [Brault 1946].

New Edinburgh
Lorsque le canal Rideau a été ouvert en 1832, Thomas McKay a encouragé les travailleurs de s’établir sur le domaine de mille arpents qu’il avait acquis dans le coin nord-ouest du canton de Gloucester, juste à l’est des chutes Rideau [IHACC 1971, Anon. 1975]. Il avait commencé à planifier son village dès 1830 [Edwards 1975]. Les lots ont été arpentés vers 1834, et la nouvelle communauté a été baptisée New Edinburgh [Bush 1985].

Nicholas (rue)
La rue Nicholas a été nommée en souvenir de Nicholas Sparks [Brault 1946].

Nunnery (rue)
La rue Nunnery, d’abord nommée Bolton, a été rebaptisée Water [Brault 1942].

O

Oblats de Marie-Immaculée
Des missionnaires de la congrégation des oblats de Marie-Immaculée, fondée en France en 1816 par Mgr Eugène de Mazenod, sont arrivés au Canada en 1841. Trois ans plus tard, deux oblats, les pères Telmon et Dandurand, sont arrivés à Bytown. En 1847, Mgr Bourget de Montréal a formé un nouveau diocèse dans la vallée de l’Outaouais, à l’aide de son propre diocèse et d’une partie du diocèse de Kingston. Mgr Joseph-Bruno Guigues, le premier évêque de ce nouveau diocèse établi à Bytown, a été sacré le 30 juillet 1848 [Brault 1946, Hurtubise 1989].

Odd Fellows Hall
En janvier 1847, des citoyens de Bytown se sont réunis dans le Odd Fellows Hall de la rue St. Paul afin de fonder un Mechanics Institute [Van Cortlandt 1990].

Orangistes
Les loges orangistes de Bytown étaient dirigées par James Clarke, Thomas Langrell, Thomas Starmer, Archibald Graham et John Langford [Mika 1982].

Ordonnance
À Bytown, l’ordonnance était un service de l’armée britannique responsable de l’utilisation et de la gestion du canal Rideau [Elliott 2008]. Au début, l’ordonnance a été à la fois le principal propriétaire, l’administration locale et la police de Bytown. La Haute-Ville et la Basse-Ville occupaient des terres de l’ordonnance, qui avait droit également au lot « lettre O » [Taylor 1986]. En 1853, le canal a été cédé au gouvernement provincial, et le territoire du canal a été transféré en 1857 [Billings 1909].

Ordre public
Aux débuts de Bytown, une des nombreuses responsabilités du colonel By a été le maintien de l’ordre public à titre de magistrat. En 1828, une pétition a été soumise au gouverneur, qui a nommé cinq magistrats à vie, l’administration des affaires de la petite colonie relevant donc désormais des autorités civiles [Haig 1975]. Judiciairement, toutefois, Bytown relevait du district de Bathurst, dont le chef-lieu était Perth, et c’est là que se trouvaient le palais de justice et la prison du district, jusqu’à la création du district de Dalhousie en 1842 [Brault 1946]. En 1835, sir John Colbourne a accédé à une requête des magistrats de Bytown pour obtenir l’établissement d’un service pouvant mieux assurer le respect de la loi. Le 20 octobre 1835, la Bytown Association for the Preservation of Public Peace a été fondée, et la plupart des deux cents volontaires faisaient partie de la milice locale [Craske 1992].

Orphelinat
En 1845, les Soeurs grises ont ouvert un orphelinat dans la Basse-Ville de Bytown [Brault 1946].

Ottawa (rue)
La rue Ottawa dans le quartier de la Côte-de-Sable à Bytown a été rebaptisée Waller.

Ottawa and Rideau Forwarding Company
Appelée d’abord la Montreal and Ottawa Steamboat Company, l’Ottawa and Rideau Forwarding Company a été réorganisée en 1835 sous son nouveau nom. Elle utilisait plusieurs bateaux à vapeur, y compris le Shannon, l’Ottawa et le St. Andrews, ainsi que plusieurs chalands [Bush 1981]. En 1837, comme suite à des plaintes dirigées contre l’Ottawa and Rideau Forwarding Company pour avoir monopolisé la navigation entre Montréal, Kingston et Bytown, on a fondé la Bytown Mutual Forwarding Company, en vue surtout de transporter des marchandises [Brault 1946].

Ottawa Valley Lumber Association
L’Ottawa Valley Lumber Association a été fondée à Bytown en mars 1836 afin de surmonter la violence qui perturbait le commerce du bois [Pilon 1972, Cross 1977a, Mika 1982].

Ouvriers
Les ouvriers (labourers) étaient jugés moins habiles qu’un travailleur moyen sur le chantier du canal. Il y avait un taux quotidien pour les ouvriers qualifiés. Les entrepreneurs recevaient un taux différent pour l’excavation (sol et roches), les travaux de corroi et de digue, et d’autres activités. Les conducteurs (boeufs ou chevaux) étaient souvent des pionniers ou des fermiers de la région (Bas-Canada), et puisque ces charretiers étaient plutôt rares, les gages étaient assez élevés. On confiait souvent le défrichage, le déboisage et le débroussaillage à la hache à des Canadiens français, et les travaux de terrassement (terre et roches) au pic et à la pelle à des Irlandais [Wylie 2008]. Le fait que des milliers d’ouvriers ont été embauchés sur le chantier du canal a été d’un secours incalculable aux nombreux immigrants indigents, car même s’ils demeuraient rarement plus d’un an sur le chantier, ils y acquéraient une connaissance du pays [Craig 1955].

O’Connor (rue)
La rue O’Connor a été nommée en souvenir de Daniel O’Connor, pionnier de Bytown [Haig 1975].

P

Palais de justice
Aux débuts de Bytown, les assises trimestrielles se tenaient dans l’ancien palais de justice de la rue George [Haig 1975]. En 1838, on a annoncé que Bytown serait le siège judiciaire du nouveau district de Dalhousie, pourvu qu’on y construise un palais de justice et une prison. Nicholas Sparks a immédiatement fait don d’un terrain, et Thomas McKay y a bâti le palais de justice et la prison, en 1842, à l’angle des rues Nicholas et Daly [Bond 1971, Haig 1975, Mika 1982].

Paludisme
Une épidémie de paludisme a fait son apparition en 1828, causant des centaines de décès parmi les travailleurs du canal, et retardant l’achèvement du projet. Elle a atteint son maximum au cours de la même année, frappant surtout les ouvriers. Tous les groupes de travailleurs le long du canal ont été atteints, et Bytown aussi. Les chances de guérison étaient favorables [Tresham 1993]. On parlait de fièvre des marais ou simplement de fièvre pour décrire cette maladie [Legget 1972].

Partis politiques
Dans les années 1830, le Haut-Canada comptait deux partis politiques. D’une part il y avait les réformateurs qui voulaient remodeler les institutions et les politiques du Haut-Canada dans une optique plus démocratique, inspirée parfois par le modèle américain. Ils réclamaient que toutes les confessions soient traitées également. D’autre part il y avait les conservateurs qui croyaient devoir maintenir la situation privilégiée de l’Église anglicane afin de sauvegarder le lien impérial et de préserver les institutions britanniques dans le Haut-Canada. Ils tenaient à favoriser une classe supérieure au sein de la société coloniale [Gates 1968]. On disait parfois des réformateurs qu’ils étaient libéraux, et on traitait parfois les conservateurs de torys.

Pauvreté
La Bytown Dorcas Society a été fondée en 1836 afin de soulager la misère des pauvres, surtout à l’aide de vêtements. Le gouverneur était responsable de l’aide publique accordée aux démunis, mais il s’agissait surtout de prévenir la famine. Le 28 janvier 1837, plusieurs citoyens bien en vue ont fondé la Bytown Benevolent Society pour venir en aide aux indigents, en leur donnant surtout de la nourriture, peu importe leurs croyances. En mai 1845, la Society of the Ladies of Charity a été fondée par un groupe de femmes catholiques et protestantes. L’année suivante, les protestantes se sont séparées des Ladies of Charity, mais l’organisme, rebaptisé Société Sainte-Élisabeth (St. Elizabeth Society), a continué de confectionner et de réparer des vêtements pour les pauvres [Brault 1946].

Payeur
William T. Clegg était l’agent payeur durant la construction du canal Rideau [Billings 1909]. Charles Lennox Rudyerd était payeur-comptable de l’ordonnance en 1840 [Hirsch 1982].

Perley & Pattee
En 1852, la firme de Perley & Pattee et celle de Harris, Bronson & Co. ont acheté les lots hydrauliques aux chutes de la Chaudière, et des scieries ont été établies au cours de l’année suivante [Brault 1946, Taylor 1986].

Pharmaciens
Joseph Coombs a été le premier pharmacien de Bytown [Bush 1976]. H. Bishoprick a également été pharmacien à Bytown [Hill 1922b], et Charles Sumner aussi [Mika 1982].

Plaines LeBreton
Un pont en bois reliant la Haute-Ville aux plaines LeBreton a été bâti en 1827-1828 sous la direction du lieutenant Pooley des Royal Engineers [Billings 1909]. Ces plaines, qui se trouvaient à l’intérieur des limites de Bytown en 1850, sont demeurées un prolongement peu peuplé de la Haute-Ville jusqu’à l’aménagement des moulins à bois des îles de la Chaudière au cours des années 1850, et alors un quartier ouvrier s’y est développé [Elliott 1991].

Pointe Nepean
Sur la rive sud de la rivière des Outaouais, en aval des chutes de la Chaudière, un certain endroit à l’extrémité est du vieux portage a reçu divers noms : débarcadère, débarcadère de Collins, débarcadère de Bellows [IHACC], débarcadère Richmond, ou simplement la pointe, ou encore la pointe Nepean. C’est à partir de cet endroit que les gens empruntaient le chemin menant au village de Richmond dans le canton de Goulbourn [Elliott 1991]. Les pionniers A. Berry, C.T. Bellows, J. Collins, I. Firth et R. Smith ont été parmi les premiers à s’établir à cet endroit.

Police
En 1827, on a senti le besoin d’un policier municipal, et Alexander Frazer a été la première personne nommée à ce poste à Bytown. En 1847, Bytown a été constituée en cité et, le 2 octobre de la même année, Isaac Bérichon, porte-étendard du 4e bataillon de la milice de Carleton, a été nommé directeur de police. Lorsque Bérichon a pris sa retraite, le conseil a accepté des mises en candidature pour le poste de directeur de police. Le 25 février 1849, David Bourgeois a été nommé à ce poste, mais il n’a assumé ses fonctions que durant cinq mois. En juillet, on a de nouveau accepté des candidatures, et Michael Fitzgerald a été nommé directeur. Lorsque Bytown est devenue la ville d’Ottawa le 1er janvier 1855, Michael Fitzgerald a été remplacé par Roderick Ross comme grand huissier et directeur de police [Craske 1992].

Pompiers
Au début, quelques personnes entreprenantes ont acheté une petite voiture pour les pompiers, placée dans une remise sur un terrain donné par Nicholas Sparks près du marché de la Haute-Ville. En 1836, on a recueilli assez d’argent dans la Basse-Ville pour acheter une voiture à pompiers qui a suscité une grande joie lorsqu’elle est arrivée de Montréal en novembre 1837 [Brault 1946, Kenny 1901a]. Des corps de pompiers ont été organisés, et les membres du premier ont défilé en uniforme écarlate dans la Haute-Ville le 16 avril 1838. Dans les années 1840, deux pompes à main ont été utilisées par des volontaires : une baptisée Mutual, l’autre Alliance; il y avait aussi un camion à échelle et crochet. La pompe Mutual était remisée à l’angle des rues Lyon et Sally. Le corps Alliance était actif dans le quartier Est, el le corps échelle-et-crochet dans le quartier Centre, tandis que le corps de pompiers Mutual s’occupait du quartier Ouest. Des volontaires ont éteint les incendies, et des souscriptions privées ont couvert leurs dépenses jusqu’à l’établissement d’un service municipal des pompiers en 1849. Au cours de cette même année, on a adopté le premier règlement lié aux incendies, et trois préposés ont été nommés, un dans chaque quartier : Edward Burke, Pierre Dufour et William Slater. En 1851, le conseil municipal a formé un comité de protection contre l’incendie. En 1853, John Langford a été nommé chef de tous les pompiers de Bytown, et on a autorisé la construction de trois bâtiments pour les pompes : au coin de la rue George en face de Mosgrove (quartier Centre), à l’angle des rues Sally et Queen (quartier Ouest), sur la rue Cumberland (quartier Est). En 1854, on a organisé un autre corps échelle-et-crochet, baptisé Central [Graham 1922, Brault 1946, Haig 1975].

Pont Cummings
En 1836, Charles Cummings a acheté l’île située dans le milieu de la rivière Rideau entre l’extrémité est de la rue Rideau, à Bytown, et l’extrémité ouest du chemin de L’Orignal, plus tard appelé le chemin du Roi et ensuite le chemin de Montréal, dans le canton de Gloucester. La famille a donné son nom à l’île, et a probablement construit le premier pont. Une carte de 1843, tracée par le lieutenant White des Royal Engineers, indique qu’un pont routier passait alors à travers l’île pour franchir la rivière [Shea 1964].

Pont des Glissoires
Le pont Union qui a été construit aux chutes de la Chaudière était constitué de sept travées. Les deux premières franchissaient les glissoires, d’où le nom de pont des Glissoires.

Pont des Sapeurs
Le pont des Sapeurs a été construit pour relier la Haute-Ville à la Basse- Ville [IHACC, Welch 1979a]. Les sapeurs et mineurs ont commencé à le construire en 1827, et l’ont terminé en 1830 [Billings 1909]. C’était une grande arche en pierre, sa limite du côté est étant reliée directement à la rue Rideau, tandis que son extrémité du côté ouest rejoignait un chemin pour les voitures qui serpentait vers les rues Wellington et Bank, pour ensuite traverser le pont Pooley et rejoindre le pont Union aux chutes de la Chaudière. Après 1849, le pont des Sapeurs était relié directement à la rue Sparks dans la Haute-Ville [Haig 1975].

Pont Pooley
Un pont en rondins de cèdre a été construit par le lieutenant Henry Pooley pour franchir le ravin sur la rive sud de la rivière, aux chutes de la Chaudière. C’est en souvenir de cet officier des Royal Engineers du colonel By que ce pont a été nommé Pooley [Jenkins 1996].

Pont suspendu
Conçu par Samuel Keefer, le pont suspendu a été ouvert aux chutes de la Chaudière le 17 septembre 1844 [Haig 1975].

Pont Union
En 1842, on a commencé à bâtir le pont Union aux chutes de la Chaudière. Une des sept travées de cette construction a été le premier pont suspendu érigé au Canada.

Ponts aux chutes de la Chaudière
En 1827, des cordages ont permis de franchir le chenal en aval des chutes de la Chaudière, et on y a construit la première passerelle, baptisée Swing bridge [Lett 1993]. La première arche du pont initial qui a franchi la rivière des Outaouais aux chutes de la Chaudière était la plus proche de Wrightstown sur la rive nord. Construite de pierres sèches, elle s’est effondrée dès que les cintres ont été levés. Philemon Wright a érigé un deuxième pont après qu’une corde a été projetée jusqu’à l’autre rive à l’aide d’un canon. Un pont suspendu a pu être mis en place, mais un coup de vent violent l’a détruit. On a tout de suite commencé à bâtir un autre pont, qui a été achevé pendant l’été de 1827. Le colonel By a établi un péage en 1829 pour aider à payer les frais de construction [Dewar 1989]. Ce pont s’est écrasé en 1836, et un traversier est devenu le seul lien commercial à cet endroit entre Wrightstown et Bytown. En 1842, on a commencé à bâtir un autre pont, et c’est Alexander Christie, fils du docteur Christie, qui a été chargé de la maçonnerie. La firme D. Wilkinson & Son s’est occupée de la superstructure, et le résultat a été une série de sept travées formant le pont Union. Les deux premières travées ont franchi les glissoires (pont des Glissoires), la troisième étant le pont suspendu; la quatrième, en pierre, se trouvait entre la pile nord et Wrightstown; les trois autres, en bois, formaient des ponts transversaux, un vers l’île Victoria, un autre vers l’île Albert, le dernier étant le pont Pooley, nommé en souvenir de l’officier des Engineers qui en avait dirigé la construction. Le tout n’a été achevé que lorsque Bytown est de- venue Ottawa [IHACC, Elliott 1991].

Population
En 1828, l’arpenteur général Bouchette a estimé que Bytown comprenait un peu plus de 150 maisons, et la population comptait probablement mille personnes environ en 1829. En 1837, la population de Bytown a été évaluée à 1 300 à peu près [Elliott 1991]. D’après le rôle d’évaluation de 1839, la population de Bytown était alors de 2 073 [Haig 1975]. En 1840, elle se serait chiffrée à 2 171 [Taylor 1986]. En 1840-1841, la population de Bytown était de 3 122, et en 1848 elle s’élevait à 6 275 [Elliott 1991]. En 1851, Bytown comptait 7,760 habitants [Bond 1965]. Lors du recensement de 1851, qui a eu lieu en réalité en janvier 1852, la population de Bytown se chiffrait à 6 616 [Audet 1926]. Le taux de mortalité à Bytown en 1851 était de 11,6 par millier d’habitants [Taylor 1986]. En 1852, on comptait quelque 2 732 catholiques irlandais contre 2 066 catholiques canadiens-français [Taylor 1986].

Préposé aux registres
George T. Burke a été préposé aux registres à Bytown après avoir été surintendant de la colonie militaire de Richmond [Elliott 1991].

Presbytériens
En 1827, les presbytériens de Bytown se sont réunis à l’école de Mme Knapp dans la Haute-Ville, et l’année suivante ils ont demandé au lieutenant- gouverneur que l’on établisse la première église d’Écosse (aujourd’hui l’église presbytérienne St. Andrew’s) sur la rue Wellington. On a bientôt construit un édifice en pierre sur un terrain acheté de Nicholas Sparks, et on a fait venir le révérend John Cruikshank du consistoire de Fordyce en Écosse. Le premier sermon a été prononcé en septembre 1828 [Grierson 1996]. Cette église, qui mesurait 45 pieds sur 55, a été construite bénévolement par des maçons écossais sous la direction de Thomas McKay, qui a fait don de la pierre [Haig 1975]. Le révérend Cruikshank a été remplacé en 1842 par le révérend Alexander MacKidd, remplacé à son tour par le révérend William Durie de 1846 à 1848. Le ministre suivant, de 1848 à 1866, a été le révérend Alexander Spence [Blyth 1925]. En 1844, plusieurs membres de l’église St. Andrew’s ont assisté à une réunion présidée par Thomas Wardrope pour discuter de la perturbation qui, au cours de l’année précédente, avait entraîné la séparation des presbytériens non-conformistes de l’Église établie d’Écosse. En novembre 1844, une congrégation distincte de presbytériens non-conformistes a vu le jour à Bytown [Bond 1961]. Les non-conformistes ont tenu leur première cérémonie du culte le 10 novembre 1844 dans la Basse-Ville [Moffatt 1987]. En 1845, ils ont acheté deux terrains de M. Besserer, et un édifice en bois de charpente a été ouvert au culte du côté sud de la rue Daly, juste à l’est de la rue Cumberland, à la fin de décembre de la même année. Le pasteur de cette église était le révérend Thomas Wardrope [Hare 1994].

Prison
Le palais de justice et la prison ont été bâtis sur la rue Nicholas en 1842 par Thomas McKay, sur un terrain donné par Nicholas Sparks [Haig 1975].

Propriétaires terriens
À l’origine, les 800 arpents de Bytown appartenaient à trois propriétaires seulement : Nicholas Sparks (secteur sud-ouest), Louis-Théodore Besserer (secteur sud-est) et l’ordonnance (toute la moitié nord) [Taylor 1986].

Q

Quais
En 1827, le colonel By a bâti un quai juste à l’est de l’entrée du canal, au pied des écluses, et un sentier serpentait du quai jusqu’à la rue Sussex dans la Basse-Ville [Brault 1946, Taylor 1986, Elliott 1991]. James Fitzgibbon a loué ce quai, et a commencé à gérer une entreprise privée [Mika 1982]. Située à l’extrémité ouest de la rue Saint-Patrick, ce quai s’est plus tard appelé le quai Stirling du nom de la brasserie Stirling située tout près [Brault 1981].

Un hôpital a été érigé hâtivement à cause du choléra en 1832, rue Sussex, où l’édifice de la Monnaie royale a plus tard été bâti, et un quai spécial a été construit juste en bas de cet hôpital à l’est des écluses. On l’a appelé le quai du choléra, et plus tard le quai de la Reine [Tresham 1993].

Quartiers
À compter de 1847, on trouve trois quartiers à Bytown. La Haute-Ville occupe le quartier Ouest, qui s’étend à l’ouest du canal. La Basse-Ville compte deux quartiers : le quartier Nord, qui se trouve au nord de la rue York et à l’ouest de la rue King, et le quartier Sud, qui va du côté sud de la rue York jusqu’à la rue Ann et qui s’étend à l’est de la rue King. À compter de 1850, la Haute-Ville occupe toujours le quartier Ouest, et la Basse-Ville compte deux quartiers nouvellement divisés : le quartier Centre qui se trouve à l’ouest de la rue Dalhousie et le quartier Est qui s’étend à l’est de la rue Dalhousie [Taylor 1986].

Queen (rue)
La rue Queen a été aménagée dans la Haute-Ville en 1850 [Haig 1975].

R

Radeaux
Jusqu’en 1850, le seul bois transporté sur la rivière des Outaouais était du bois équarri, assemblé en cages que l’on flottait jusqu’à Québec en vue de l’exportation vers le marché britannique [Blyth 1925]. Les cages de pin équarri étaient constituées de radeaux assez petits pour franchir les glissoires aux chutes de la Chaudière. Les cages étaient démantelées et re- constituées à chaque passage, et les hommes mangeaient et dormaient sur les cages [Taylor 1986]. Les radeaux étaient constitués de vingt pièces de bois équarri attachées ensemble [Adams 1981].

Réunions du conseil
Le conseil se réunissait dans le bureau du secrétaire municipal au deuxième étage d’un magasin de la rue Rideau [Brault 1946]. En 1848, on a construit l’édifice du marché de la rue Elgin dans le quartier Ouest de la ville. C’était un bâtiment en bois de deux étages, situé entre les rues Queen et Albert sur un terrain donné par Nicholas Sparks, et l’étage supérieur était aménagé en hôtel de ville, avec une salle du conseil [Brault 1946, Haig 1975].

Richmond (chemin)
Le chemin de Richmond a été construit par des militaires en 1818. Il commençait au débarcadère en aval des chutes de la Chaudière, longeait la rivière des Outaouais, et menait au village de Richmond dans le canton de Goulbourn. Longtemps, ce chemin a été rocailleux et raboteux, et pourtant les fermiers et les voyageurs s’en servaient sans cesse. Plusieurs tavernes étaient prêtes à répondre à leurs besoins [Taylor 1983, Leaning 2003].

Rideau (rue)
La rue Rideau a été aménagée à l’été de 1827 [Elliott 1991]. On lui a donné le nom de la rivière Rideau. Le colonel By en a fait une voie de 99 pieds de largeur (une chaîne et demie) [Brault 1946, Haig 1975].

Rivière des Outaouais
Longtemps appelée la grande rivière du nord, la rivière des Outaouais a joué un rôle central dès les débuts de Bytown. Pendant deux cents ans, elle avait été le lien principal entre les colons établis le long du Saint-Laurent et les vastes étendues du continent nord-américain [Taylor 1986].

Royal Engineers
Le colonel By est arrivé en 1827 avec les Royal Engineers. Ils ont monté leurs tentes à la pointe Nepean en attendant que leurs casernes soient bâties sur la colline de la Haute-Ville. Ils ont commencé à construire les écluses du canal, le pont des Sapeurs et le Deep cut [Lett 1993]. Les Royal Engineers constituaient un corps d’officiers de l’armée britannique, et ils dirigeaient le travail des sapeurs et mineurs [Elliott 2008].

Rues
En 1827, les trois principales artères étaient Rideau et Sussex dans la Basse-Ville, et Wellington dans la Haute-Ville [IHACC]. Le 8 janvier 1831, l’idée d’une corvée légale pour la construction des voies de communication a été acceptée unanimement à une assemblée de quarante citoyens. En mars 1836, Bytown a nommé un arpenteur des rues [Brault 1946].
Les rues de terre battue de Bytown se transformaient en une mer de boue au printemps et après une pluie, et en nuages de poussière par temps sec [Haig 1975]. Après la création du district de Dalhousie en 1842, les voies de communication ont relevé d’un fonctionnaire du canton nommé par le conseil du district. Lorsque Bytown a été dûment constituée en 1847/1850, cette fonction a été assumée par un arpenteur des rues [Brault 1946]. Dans la Basse-Ville, la rue York a été macadamisée entre les rues Sussex et Dalhousie le 9 juin 1851 [Haig 1975].

S

Saint-Patrick (rue)
La rue Saint-Patrick a été nommée en souvenir du saint patron de l’Irlande [Brault 1942].

Sally (rue)
La rue Sally, plus tard rebaptisée Lyon, a été nommée en souvenir de l’épouse de Nicholas Sparks. Elle a été élargie entre les rues Sparks et Wellington en vue d’une place du marché, et Nicholas Sparks y a construit un bâtiment pour ce marché [Elliott 1991].

Sapeurs et mineurs
En 1827, deux compagnies de sapeurs et mineurs sont arrivées de l’Angleterre pour construire le canal Rideau. La 15e compagnie est arrivée le 1er juin 1827, et la 7e compagnie le 17 septembre de la même année. La 15e est restée à Bytown, puis a été rendue à la vie civile en 1831 [Billings 1909, Haig 1975, Lett 1993].

Les sapeurs et mineurs étaient des ouvriers qualifiés ou artificiers militaires, et ils relevaient des Royal Engineers [Elliott 2008]. Bon nombre de sapeurs et mineurs ont été chargés des huit premières écluses à Bytown. Parmi eux se trouvaient l’éclusier William Addison, le maçon George Sims, le mineur Robert Clements, le charron John Porteous, le mineur Michael Rowe, le charpentier John Smith, le charpentier Thomas Hunter et le mineur Daniel Boyle [Hirsch 1982].

Service postal
Au début, le courrier destiné au colonel By et à ses officiers était livré à Hull dans le Bas-Canada, et transféré à Bytown [Legget 1972]. À cette époque, les gens n’utilisaient pas une enveloppe. Ils écrivaient sur un seul côté d’une feuille de papier, qu’ils pliaient pour former une enveloppe, la scellant avec un peu de cire avant d’y inscrire l’adresse [Guillet 1966]. En 1846, le courrier était transporté à cheval de Bytown à Kingston [Smith 1846]. Le 4 novembre 1848, le bateau à vapeur Phoenix a été construit à Wrightstown, et mis en service sous le capitaine Andrew Patterson, remplaçant le Speed pour le service postal et faisant la navette durant le jour, sauf le dimanche, entre Bytown et Grenville [Lamirande 1982].

Shérif
Edward Malloch a été shérif à Bytown durant de nombreuses années [Elliott 1991]. En 1847, le shérif était Simon Fraser [Moffatt 1986].

Shiners
Les Shiners, dont le règne de terreur a duré sept ou huit ans, étaient des draveurs des vieux pays qui voulaient exclure les draveurs canadiensfrançais du commerce du bois [Lett 1993]. Lorsque le canal Rideau a été terminé en 1832, il y a eu une crise de l’emploi dans la vallée de l’Outaouais, et la concurrence entre les marchands de bois a été brutale [Cross 1973]. La main-d’oeuvre avait été constituée de Canadiens français jusqu’à l’arrivée, dans les années 1820, de nombreux Irlandais, dont plusieurs ont été appelés des «chêneurs » (Shiners en anglais) du fait qu’ils abattaient des chênes. Les Shiners ont été désorganisés jusqu’à ce que Peter Aylen fasse son apparition en 1835. Cet épisode, appelé la guerre des Shiners, a commencé en 1828 et a pris fin en 1843, atteignant son apogée entre 1835 et 1837 [Brennan, Cross 1873].

Slater (rue)
La rue Slater a été nommée en souvenir de James D. Slater, surintendant du canal Rideau [Brault 1942].

Société Saint-Jean-Baptiste
La Société Saint-Jean-Baptiste de Bytown a été fondée en 1853, et son premier président a été le Dr Cléophas Beaubien [Lamoureux 1978]. Saint Jean le Baptiste est le patron de cette institution patriotique canadienne-française [TCE].

Soeurs grises
En février 1845, soeur Élisabeth Bruyère, des Soeurs grises de Montréal, est arrivée à Bytown avec trois religieuses et deux novices [Campbell 1988]. En mars de la même année, elles ont ouvert deux classes pour les enfants, et en mai elles ont transformé une maison en hôpital [Legros 1949]. Elles ont fondé en 1849 un couvent et une maison mère sur la rue Sussex dans la Basse-Ville [IHACC]. Cet édifice, construit en pierre par un entrepreneur local, Antoine Robillard, à l’angle des rues Sussex et Bruyère, a permis d’héberger des personnes pauvres, malades ou âgées, tout en servant d’école et de résidence des religieuses [Campbell 1988].

Sparks (rue)
La rue Sparks a été nommée en souvenir de Nicholas Sparks [Brault 1946].

Sports
Pour les jeux de balle et de cricket, on utilisait le pré au nord de la rue Wellington sur la colline des Casernes. En hiver, la raquette et le patinage étaient populaires [Mika 1982]. Dans les années 1840, les garçons et les filles aimaient bien glisser sur les pentes en hiver, les traîneaux étant fabriqués sur mesure ou à la maison [Cluff 1922]. Un club d’aviron a été fondé par de riches citoyens, et le club de curling de Bytown remonte à 1851. Une équipe de cricket a été organisée à peu près à la même époque [Mika 1982].

Squatteurs
Des colonies de squatteurs ont occupé le lot « lettre O » dans la Basse- Ville et la propriété de By au sud de la Côte-de-Sable [Elliott 1991]. Isaac Firth et Andrew Berry ont été squatteurs au débarcadère en aval des chutes de la Chaudière, et Jehiel Collins aussi [Jenkins 1996, Mika 1982]. Des ouvriers sur le chantier du canal, dont plusieurs Irlandais, ont été squatteurs à Corkstown, et on trouvait aussi des squatteurs à la périphérie du marécage de la Basse-Ville et en bordure de la rivière Rideau [Taylor 1986].

St. Paul (rue)
Cette rue, rebaptisée Besserer, a été ouverte par Nicholas Sparks en 1841; elle se trouvait au sud de la rue Rideau et à l’est du canal [Brault 1981].

Stations de calèches
Il y avait des stations de fiacres, appelées aussi stations de calèches, le long de la rue Sussex entre les rues George et Rideau [Brault 1981]. En septembre 1848, une station de calèches a été établie sur la rue George [Welch 1978].

Stewart (rue)
La rue Stewart a été aménagée dans la Côte-de-Sable en 1850, allant vers l’est jusqu’à la rue King (plus tard King Edward) [Haig 1975]. On l’a nommée en souvenir du Dr James Stewart, médecin de Louis-Théodore Besserer [Small 1903, Brault 1942].

Stoney Monday
Les émeutes qui ont éclaté dans la Basse-Ville le 17 septembre 1849, et qui ont empêché les réformateurs d’exécuter leur plan d’inviter lord Elgin à Bytown, ont plus tard été appelées Stoney Monday [IHACC].

Succession By
La succession By, au sud des propriétés de Besserer et de Sparks, comportait 600 arpents (moins la réserve du canal) [Scott 1911]. En 1832, quelques mois avant de quitter le Canada, le colonel By avait obtenu de la famille Fraser une propriété de 600 arpents environ, située entre les avenues Laurier et Gladstone que nous connaissons aujourd’hui, depuis l’avenue Bronson jusqu’à la rivière Rideau. Le colonel By avait chargé John Burrows d’être son agent au Canada [Elliott 1991].

Sussex (rue)
La rue Sussex a été nommée en souvenir du duc de Sussex, sixième fils de George III [Brault 1946].

Swing bridge
En 1827, des cordages ont permis de franchir le chenal en aval des chutes de la Chaudière, et on y a aménagé la première passerelle, baptisée Swing bridge [Lett 1993].

T

Tavernes
L’épouse d’Isaac Firth tenait une taverne bien fréquentée au débarcadère en aval des chutes de la Chaudière [Mika 1982], et la consommation d’alcool était fort répandue dans les auberges et les hôtels de Bytown, la Basse-Ville étant particulièrement favorisée à cet égard.

Télégraphie
La nécessité d’une ligne télégraphique a été soulevée par un monsieur Barry en février 1847, et une compagnie par actions a été constituée, le contrat étant accordé à John A. Torney [Van Cortlandt 1990]. Le premier télégraphiste a été un monsieur Batson [Blyth 1925], et le premier message télégraphique de l’extérieur a été reçu à Bytown le 9 mars 1850 [Mika 1982].

Tempérance
Bytown a eu son Irish Catholic Temperance Society fondée en 1845 [IHACC]. De plus, il y a eu à Bytown une division des Sons of Temperance, qui organisait des conférences et des concerts dans le vieil hôtel de ville au-dessus du marché du quartier Ouest, rue Elgin, dans la Haute- Ville [Haig 1975]. Le père Molloy a dirigé la Catholic Temperance Society [Mika 1982].

Temperance Hall
Bâti en 1849, le Temperance Hall était un grand bâtiment en bois dont le sous-sol était en pierre. Il a servi d’école, et a été utilisé par les Sons of Temperance. À l’étage supérieur on organisait des concerts, des conférences et des soirées [Blyth 1925].

Théâtre
La première représentation théâtrale attestée à Bytown remonte au 6 et au 7 février 1837. Des soldats du 15e régiment ont joué une pièce intitulée The Village Lawyer dans la salle d’une caserne transformée avec goût en théâtre. Les recettes ont été versées à une oeuvre de bienfaisance. La même année, le club de la garnison a monté trois pièces, soit Blue Devils, Haunted House et Lovers’ Quarrels, les recettes allant à de bonnes oeuvres [Brault 1946, Watt 1982].

Le premier club dramatique a été fondé en 1850, jouant dans le vieil hôtel de ville de Bytown, à l’étage au-dessus du marché du quartier Ouest, rue Elgin. Cette troupe de théâtre amateur a été organisée par William Pittman Lett, et elle a monté des pièces au cours de trois saisons [Brault 1946, Haig 1975, Watt 1982, Lett 1993].

En 1854, on a construit sur la rue Wellington un édifice qui se prêtait à des oeuvres dramatiques. Il pouvait accueillir mille personnes, et on l’a baptisé Her Majesty’s Theatre. La Metropolitan Dramatic Association a monté des pièces classiques comme Richelieu, ainsi que des pièces d’artistes locaux comme To Prescott and Back for Five Shillings [Brault 1946, Watt 1982].

Theodore (rue)
La rue Theodore dans la Côte-de-Sable à Bytown a été nommée en souvenir du deuxième fils de Louis-Théodore Besserer. Elle a été rebaptisée Laurier [Brault 1942].

Traité de Réciprocité
Le traité de Réciprocité de 1854 a encouragé la vente de bois de Bytown vers les États-Unis [Taylor 1986].

Transitaires
Les transitaires assuraient l’expédition et l’entreposage de produits et de marchandises [Mika 1982]. Le capitaine Robert Drummond était transitaire, et ses affaires allaient bien. Il a été parmi les premiers à offrir un service hebdomadaire le long du canal à bord de son bateau à vapeur de 1833, le Rideau. À compter de 1835, des compagnies comme l’Ottawa and Rideau Forwarding Company (ORFC) rivalisaient avec les vapeurs du Saint-Laurent [Nelles 2007]. En 1837, comme suite à des plaintes dirigées contre l’ORFC pour avoir monopolisé la navigation entre Montréal, Kingston et Bytown, on a fondé la Bytown Mutual Forwarding Company, en vue surtout de transporter des marchandises [Brault 1946]. Un petit bateau baptisé Endeavour a été mis en service entre Grenville et Bytown, mais sans succès [Hill 1922a]. En 1844, Moses Kent Dickinson a lancé à Kingston sa propre entreprise, et est devenu un des transitaires les plus prospères du canal Rideau. En 1848, il s’est installé à Montréal. On estime que le commerce transitaire sur le canal Rideau comportait cinq vapeurs en 1834, 22 vapeurs en 1841 et 31 vapeurs en 1850 [Bush 1981]. Toutefois, après 1847, les améliorations apportées aux canaux du Saint-Laurent, ainsi que l’essor des chemins de fer, ont éliminé l’utilité du canal Rideau comme voie de transport [Nelles 2007].

Travailleurs
On disait que les ouvriers (labourers) étaient moins habiles qu’un travailleur moyen sur le chantier du canal. Il y avait un taux quotidien pour les ouvriers qualifiés. Les entrepreneurs recevaient un taux différent pour l’excavation (sol et roches), les travaux de corroi et de digue, et d’autres activités. Les conducteurs (boeufs ou chevaux) étaient souvent des pionniers ou des fermiers du Bas-Canada, et puisque ces charretiers étaient plutôt rares, les gages étaient assez élevés. On confiait souvent le défrichage, le déboisage et le débroussaillage à la hache à des Canadiens français, et les travaux de terrassement (terre et roches) au pic et à la pelle à des Irlandais [Wylie 2008].

Traversier
Lorsque le pont aux chutes de la Chaudière s’est effondré en 1836, le service de traversier est devenu le seul lien commercial entre la rive nord et la rive sud de la rivière des Outaouais à cet endroit pendant plusieurs années [IHACC]. On a d’abord utilisé un chaland, et plus tard Jean Bédard a utilisé un bateau remorqué par un cheval [Van Cortlandt 1990]. Ce traversier comportait une trépigneuse actionnée par un cheval et reliée à des roues à aubes [Jenkins 1996]. Le traversier partait des écluses à l’extrémité de la rue Saint-Patrick pour atteindre la rive nord de la rivière à chaque demi-heure, et se rendre au débarcadère de la Haute-Ville à chaque heure [Hill 1922a].

Trésorier
Édouard Massé/Masse était trésorier de Bytown en 1848 [Brault 1946, Lamoureux 1978]. Daniel O’Connor a été le premier trésorier du district de Dalhousie [IHACC].

Tribunal
Lors de la proclamation du nouveau district de Dalhousie en 1842, Bytown en est devenue le chef-lieu, et l’on pourrait désormais y juger les causes criminelles. Le juge James Macauley a presidé le premier tribunal le 5 octobre 1842 [Craske 1992].

Trottoirs
Le premier trottoir continu en planches de Bytown a été construit en 1845 du côté sud de la rue Rideau, entre les rues Little Sussex et Nicholas, puis en remontant Nicholas jusqu’à Daly. Dès 1849, il y avait un trottoir du côté sud de la rue Sparks. Le 23 septembre 1850, on a autorisé la construction d’un trottoir du côté sud de la rue York, et le 9 juin 1851, on a autorisé la construction de trottoirs pour les rues Saint Patrick, Rideau, Murray et Sussex. En 1854, une dizaine de milles de trottoirs en planches permettaient aux piétons d’éviter la boue et la saleté des rues [Blyth 1925, Brault 1946, Haig 1975].

Typhus
Une épidémie de typhus a éclaté à Bytown en 1847. On l’a appelée fièvre des émigrants ou fièvre des navires, et 314 décès ont été signalés à Bytown entre la mi-juin et la fin août. Au cours de l’été, 3100 immigrants sont arrivés à Bytown. Le débarcadère et les locaux des immigrants étaient situés au bassin du canal [Small 1903]. Le gouverneur en chef a établi un Bureau de santé le 10 juillet. Le fléau a sévi de juin 1847 à mai 1848, et tous les édifices publics sont restés fermés de juin à octobre [Moffatt 1986].

V

Victoria (île)
Une des îles de la Chaudière a été nommée Victoria, et l’île assez grande juste au nord de celle-ci s’appelait Chaudière.

Victoria (terrasse)
La rue Wellington dans la Haute-Ville devenait la rue George, puis la terrasse Victoria, avant de rejoindre le chemin de Richmond. On a bâti des maisons le long de la terrasse Victoria et de la rue Albert en direction du chemin Richmond [Elliott 1991].

Vie sociale
À Bytown, des pièces de théâtre ont été montées dès 1837 dans une salle aménagée à cette fin dans la caserne du 15e régiment. Un club de théâtre fondé en 1850 a joué des pièces dans l’édifice du marché du quartier Ouest, rue Elgin, et en 1854 on a construit sur la rue Wellington Her Majesty’s Theatre, qui accueillait mille personnes [Brault 1946, Haig 1975, Watt 1982, Lett 1993]. Des concerts, des conférences et des soirées avaient lieu à l’étage supérieur du Temperance Hall construit en 1849 [Blyth 1925]. Une foire était organisée à Bytown le deuxième mardi d’avril et le troisième mercredi de septembre [Smith 1846]. Le bal annuel des pompiers, qui se tenait vers le jour de l’an, était le point culminant de la saison [Graham 1922].

Vittoria (rue)
La rue Vittoria était parallèle à la rue Wellington, au nord de celle-ci, puis bifurquait vers le sud; plus tard elle a été rebaptisée Lyon [Mika 1982]. On lui a donné le nom d’une ville d’Espagne en souvenir de la victoire remportée par le duc de Wellington en 1813 [Brault 1946].

W

Water (rue)
Cette rue de la Basse-Ville de Bytown, d’abord nommée Bolton, s’est ensuite appelée Nunnery, puis a été rebaptisée Water [Brault 1942]. Il y avait aussi une rue Water dans la Haute-Ville de Bytown. Elle a été rebaptisée Bay [Mika 1982].

Waugh (rue)
La rue Waugh, nommée en souvenir du marchand Caldwell Waugh, a plus tard été rebaptisée Slater en souvenir de James D. Slater, gendre de Nicholas Sparks [Elliott 1991].

Wellington (rue)
Nommée en souvenir du duc de Wellington, la première rue de la Haute-Ville de Bytown se prolongeait vers l’ouest, devenant la rue George, puis la terrasse Victoria, avant de rejoinder le chemin de Richmond [Haig 1975, Elliott 1991]. Aménagée par le colonel By, cette rue mesurait 99  pieds (une chaîne et demie) de largeur [Haig 1975].

Wilbrod (rue)
La rue Wilbrod dans la Côte-de-Sable a été nommée en souvenir du fils aîné de Louis-Théodore Besserer [Brault 1942].

William (rue)
La rue William dans la Basse-Ville a été nommée en souvenir de Guillaume IV [Brault 1942].

Wrightstown
Philemon Wright est venu au Canada du Massachusetts en 1800, établissant une colonie agricole sur la rive nord de la rivière des Outauais aux chutes de la Chaudière. Cette colonie est devenue Wrightstown, et a plus tard été rebaptisée Hull [Taylor 1986].

Y

York (rue)
La rue York a été nommée en souvenir du duc de York, second fils de George III [Brault 1946]. Le 9 juin 1851, elle a été macadamisée entre les rues Sussex et Dalhousie [Haig 1975].